La quarante-huitième édition d’Arles commencera en juillet prochain. Entre la photographie colombienne, les inondations, les statues de Lénine et les maisons Levitt, cette année encore la programmation s’annonce aussi riche qu’éclectique. Voici un aperçu des expositions visibles jusqu’au 24 septembre dans divers lieux arlésiens dont Croisière et la Maison des Peintres, deux nouveaux espaces.

Niels Ackermann & Sebastien Gobert
Le village de Korzhin vend cette statue au prix de 15 000 dollars. Cette somme lui permettrait de restaurer les écoles maternelles et primaires. Le prix est élevé et le mécanicien du coin en charge de trouver un acheteur ne pense pas tirer plus de 3 000 dollars en vendant la ferraille. Korzhin, 3 juin 2016. Avec l’aimable autorisation de Niels Ackermann/Lundi13.

Arles 2017, c’est en tout trente-sept expositions officielles et une dizaine d’expositions associées accueillant les travaux de deux cent cinquante photographes. Après avoir mis l’Afrique à l’honneur en 2016, les Rencontres explorent la photographie latino-américaine avec un focus sur la Colombie. Ce volet Latina accueillera, par exemple, les portraits de l’artiste chilienne Paz Erràzuriz, cofondatrice de l’Association des photographes indépendants, dénonçant les diktats sociaux, mais aussi La Vuelta, une exposition collective de vingt-huit photographes et artistes de différentes générations.

La Vuelta
Oscar Muñoz, Juego de las Probabilidades, 2007. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Mor Charpentier, Paris.

Arles 2017 c’est aussi des séries évoquant le thème du territoire. Early works de Joel Meyerowitz proposera une rétrospective du photographe de rue new-yorkais attaché à la couleur ; La vie dans les villes de Michael Wolf mettra en avant The Real Toy Story, une installation réalisée en 2004 composée de 20 000 jouets en plastique fabriqués en Chine tandis que Marie Bovo dévoilera Stance, des images prises à la chambre à bord d’un train parcourant l’Europe. Le festival présentera aussi Road to death de Christophe Rihet sur des lieux où des célébrités furent fauchées et Toujours le soleil de Dune Varela sur des sites touristiques.

LEVITT FRANCE, Une utopie pavillonnaire
Bruno Fontana, Typologies, Évry, 2014. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Gideon Mendel
Jeff et Tracey Waters, Staines-upon-Thames, Surrey, Royaume-Uni, février 2014, série Portraits submergés. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Parmi les nombreuses autres expositions, les Rencontres exposeront aussi les travaux de Mathieu Pernot sur Les Gorgan, une famille rom qu’il photographie depuis 1995 ; Fifty-Fifty de Samuel Gratacap, une installation sur le sort des migrants ; L’incurable égoïste, une rétrospective de l’œuvre de Masahisa Fukase ou encore les autoportraits d’Audrey Tautou. La liste complète des expositions est disponible sur le site des Rencontres.

 Le site des Rencontres d’Arles