Publié le : 24/02/2015

Sekonic SpectroMaster C-700/700R : spectromètres de précision avec émetteur radio

En numérique, le rôle des thermocolorimètres peut sembler secondaire. Néanmoins, leur usage reste indispensable dans certaines conditions, ce qui a conduit Sekonic à moderniser sa gamme en proposant un produit précis, compatible avec les dernières technologies d’éclairage et doté d’une interface couleur tactile.

Les plus anciens de nos lecteurs, ceux qui ont connu « le temps de l’argentique », savent combien il était alors indispensable de posséder un posemètre et un thermocolorimètre précis. En numérique, le capteur de l’appareil photo a bien souvent remplacé ces instruments de mesure : on affiche l’histogramme directement sur l’écran de l’appareil, pour vérifier l’exposition, et on affine la balance des blancs depuis le logiciel de traitement des fichiers Raw. Tout ceci à condition de n’utiliser qu’une seule source d’éclairage ou de tolérer un léger écart de couleur entre différentes sources. Car si votre travail demande une grande précision, récupérer une bascule en postproduction est une véritable perte de temps et d’énergie : mieux vaut toujours pouvoir filtrer à la prise de vue pour obtenir un bon équilibre.

Les SpectroMaster C-700 et C-700R de Sekonic remplissent cette mission avec précision. Dotés d’un capteur Cmos linéaire, ils réalisent une analyse précise de la lumière entre 380 et 780 nm avec un incrément de 1 nm. Ainsi, il sont capable de mesurer les raies spécifiques aux éclairages modernes comme les Led ou les tubes fluorescents. Les deux modèles répondent aux exigences de la classe A décrite par la norme de mesures d’éclairement JIS C 1609-1:2006. Ils servent également de flashmètre, avec un déclenchement à la lumière, à l’aide d’un cordon PC ou encore, pour le C-700R uniquement, via une communication radio compatible avec le système PocketWizard. Les deux instruments permettent un contrôle sélectif de la zone, pour mesurer l’éclairement d’un seul flash ou d’un groupe de flashs.
Les résultats de mesure sont indiqués en kelvins pour la température de couleur, entre 1 600 et 40 000, et en lux pour l’éclairement dont la plage d’analyse s’étend de 1 à 200 000 lux.

Le pilotage est effectué depuis un large écran tactile couleur. On pourra alors choisir entre un mode texte, figurant les mesures en temps réelles, l’affichage d’un graphique représentant le spectre de la source lumineuse, le mode IRC affichant le pourcentage de reproduction des couleurs standards, le filtrage de l’appareil, le mode de comparaison de spectres, etc.

Les deux appareils présentent les mêmes dimensions (73 mm de largeur, 183 mm de hauteur et 27 mm d’épaisseur) et le même dôme intégrateur de 40 mm de diamètre. Importés par la société Manfrotto Distribution, ils sont annoncés au tarif de 1 555,90 € pour le C-700 et 1 755,90 € pour le C-700R.

- le site de Sekonic
- le site de Manfrotto Distribution

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Messages

  • Bonjour
    On ne contrôle pas l’exposition avec l’histogramme. Sinon, quel est l’intérêt d’une cellule de mesure ?
    L’histogramme permet juste de dégager approximativement si il y a beaucoup de zones sur-exposées ou sous-exposées sur l’ensemble de l’image.
    Comment faisons-nous en argentique ?

    Cordialement
    _
    _

  • Laurent Katz n’est pas photographe, il est rédacteur ; il ne peut pas tout faire et tout savoir MDR

  • Une cellule mesure la lumière pour donner des valeurs d’exposition.
    L’histogramme représente graphiquement la répartition des valeurs lumineuses sur l’ensemble l’image.
    Donc l’histogramme sert au contrôle final l’exposition de l’image, en lien étroit avec l’interprétation de la scène photographiée (ex. : une scène de nuit avec un histogramme à gauche n’est pas forcément sous-exposée).
    C’est un outil basé sur des données tangibles et qui évite de ne se fier qu’au rendu de l’écran de son boîtier.

  • Donc, en argentique, on développe, on scanne et on contrôle l’histogramme.

    Merci, vraiment.

    Plus sérieusement, je retourne votre raisonnement : un histogramme parfait ne dit pas si la photo est bien exposée. Pareil pour celui d’un HK ou d’un LK, ou il ne vous dira pas si la photo est correctement exposée sur ce que vous voulez montrer dans votre photo. On ne va pas parler de l’histogramme d’un clair-obscur : ce serait sale ;)
    Au mieux, il permet d’éviter les sur-ex sous ex sur l’ensemble de la photo, sur un "capteur".
    Il n’est absolument pas indicatif de la qualité d’exposition de votre photo, et n’est même pas un indicateur de réussite d’exposition de la photo.

  • Le plus important, ce n’est pas ce que les courbes nous disent mais ce que l’on veut.
    Croyez-vous que S. Salgado vérifie systématiquement l’histogramme sur l’écran de son appareil ? Demandez à Canon ce qu’ils en pensent ;)
    Quand on affectionne particulièrement les contrejours, que pensez-vous que l’on fasse ?
    Si nécessaire, on corrige l’image au développement dans Lightroom ou Photoshop et même a cet endroit il est préférable de se fier à ce que l’on voit sur l’image plutôt qu’aux chiffres...
    Dans l’exercice du reportage ou de la street photographie adieu l’histogramme...

  • Ce n’est pas très grave si vous n’utilisez pas l’histogramme pour contrôler un temps soit peu la quantité d’infos de votre image numérique, on peut quand même faire des photos c’est certain. Mais pourquoi parlez vous d’argentique Ouds.fr ? Aucune comparaison possible. En argentique on faisait des polas parfois pour contrôler l’expo et si l’histogramme avait pu exister cela aurait été bien pratique.
    Cet outil existe depuis que la photo numérique est apparue, c’est un complément au barregraphe dans le viseur, il n’est pas là que pour égayer vos photos de ses trois couleurs RVB en y superposant de jolis graphiques :)
    Pas sûr non plus qu’il soit préférable d’exposer à la louche et de rattraper sous Lightroom... et même si hélas pas mal de mes collègues s’adonnent à cette pratique ! Tout comme la calibration de chaîne graphique qui n’est toujours pas entrée dans les mœurs de nombreux pros que je vois régler leur écran au jugé par rapport au tirage sorti sans aucune notion de la gestion des profils icc, sur leur poste installé juste à côté de la fenêtre.
    "Il n’est absolument pas indicatif de la qualité d’exposition de votre photo, et n’est même pas un indicateur de réussite d’exposition de la photo." : sans ironie aucune, peut-être devriez-vous prendre une formation afin de mieux comprendre le fonctionnement et l’utilité de cet outil ?

  • Je vous invite, pour ma part, à revoir votre position sur les polas.
    Personne ne les utilisait "pour contrôler son exposition". Plutôt pour voir et régler les placements lumière en studio et parfois extérieur, du fait de sa faible lattitude d’exposition.
    Mesurer ? Rien ne remplace une cellule flashmètre. De même pour les colorimètres. Ce ne sont pas des outils anodins.

    On avance, vous commencez à reconnaître que les histogrammes ne sont pas "indispensables", j’affirme qu’ils n’ont rien à voir avec la qualité de votre exposition, cette dernière se détermine avant de déclencher, pas après coup.

    l’argentique ? Mais pour illustrer mon propos, je n’ai jamais vu d’histogramme en argentique, des courbes de sensito, oui ! Mais dans de la photo de repro, ou ce type d’appareil polyvalent est indispensable. comment a-t-on pu se dispenser de l’histogramme, selon vous pendant toutes ces années ? (Plus de 100 ans, tout de même ...)

    Concernant l’empirique, il y a mieux ! La bonne vieille règle du F16 adaptée à son système de captation de la lumière. Mais il faut avoir vécu des situation de casse matériel avec obligation de sortir la photo pour saisir cela.

    Cette légende urbaine d’exposer à droite (au lieu de dire pour les ombres) est née avec le numérique, pour des raions de dynamique des capteurs. La mesure de la lumière n’a pas changé, même si elle a gagné en précision, depuis vraiment plus de 100 ans.

    Concernant des cours : c’est quand vous voulez ... que je vous en vend. Je vous montrerai par exemple ce qu’est une courbe de sensito, à quoi ça sert dans la vraie vie, avec un capteur, et pourquoi un histogramme n’est pas un outil pour contrôler son exposition. Il permet juste de "deviner" si le capteur encaisse ou non une sur-ex ou sous-ex après coup.
    Bien cordialement (car il faut toujours être poli, heureusement)

    Ce sera tout ici pour ma part, assez passé de temps là-dessus.

  • Il n’est pas préférable d’exposer à la louche et de rattraper sous Lightroom mais dans de nombreuses circonstances, le plus important c’est le sujet, l’information (au sens large du terme) c’est l’instant T et la composition mais on ne passe pas sa vie le nez sur l’histogramme ou sur son écran comme tous les geeks qui lèchent leur smartphone.
    A noter tout de même pour ceux qui en ont besoin l’initiative de Fuji qui dans son dernier vaisseau amiral donne la possibilité de voir l’histogramme tout comme le résultat de l’image directement dans le viseur.
    Dans la chaîne graphique, le photographe n’est pas toujours un bon tireur et vice versa...

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Sauvages

Cet ouvrage est l’aboutissement d’un travail long et passionné, un acte de création pure, le produit d’une démarche éditoriale sincère.