Sigma persiste et signe avec le reflex DP15

Dire que Sigma est un acteur majeur du monde du reflex serait mentir. Pourtant, la marque a eu des reflex argentiques et a pris le virage du numérique de la manière la plus originale qui soit : en s’affranchissant du filtre de Bayer qui coiffe le capteur et qui oblige à des circonvolutions logicielles pour reconstituer la triplette RVB de chaque pixel, alors qu’un imageur classique ne fournit que le vert, le rouge ou le bleu pour chaque point de l’image. Ce miracle vient d’une société qui n’a pas dix ans d’âge, Foveon, et a imaginé le capteur à l’image du film argentique, avec trois couches sensibles aux couleurs primaires, que l’on a retrouvé sur les reflex SD9, SD10 et SD14. Ainsi, le nouveau SD15 va-t-il reprendre le capteur du SD14, avec 14 millions de photodiodes, pour des images d’une définition non interpolée de 2 652 x 1 768 pixels. 4,7 Mpxl par fichier, c’est peu, mais le résultat est de très bonne qualité dès lors que l’on travaille en Raw. Il faudra voir comment le nouveau processeur True II (Three-layer Responsive Ultimate Engine… il fallait le trouver !), dont la première génération a été introduite sur le compact DP1, gère en interne la conversion Raw>Jpeg. Autre évolution du boîtier, la présence d’un afficheur de 3 pouces. L’ergonomie des accès aux réglages essentiels, très bonne sur le SD14, se retrouve sur le SD15, avec des touches dédiées pour des ajustements rapides des paramètres essentiels.

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