En toute logique, Sony procède au renouvellement de son hybride plein format de 12 Mpxl, en le dotant d’une stabilisation au niveau du capteur, au même titre que les A7 II et A7R II. Et cette fois, le tournage en UHD est assuré en interne…
Décidément, Sony ne lâche pas la bride sur sa gamme Alpha 7. À la fin de l’année dernière, elle intègre la stabilisation dans l’A7 II. Puis dans l’A7R II, peu avant l’été. Elle profite de l’International Broadcasting Convention, grand salon européen dédié à l’audiovisuel, qui se déroule jusqu’au 15 septembre à Amsterdam, pour procéder de la sorte sur le troisième membre de la famille A7 : le plus sensible et le plus orienté vers la vidéo, l’A7S.
L’A7S II a donc droit au système de stabilisation sur cinq axes déjà vu sur ses deux grands frères. Il fonctionne avec toutes les optiques montées, qu’elles soient conçues par Sony, Zeiss ou une autre marque. Cette arrivée entraîne une nette augmentation du poids, l’A7S II pesant 627 g (contre 489 g) et un léger embonpoint, avec une épaisseur de 60,3 mm, soit environ 12 mm de plus que son prédécesseur. Contrairement à l’A7R II, l’A7S II n’hérite pas d’un capteur rétro-éclairé. On retrouve le Cmos Exmor de 12 Mpxl, sensible jusqu’à 409 600 Iso, qui a déjà fait ses preuves sur l’A7S.
L’autre principale nouveauté est bien le tournage en UHD, à 30 im/s, sans passer par un enregistreur externe : l’A7S filme aussi en 4K, mais à condition de passer par la sortie HDMI. Cette évolution n’est pas une surprise, puisque l’A7R II le permet également. Les vidéastes se réjouiront de cette avancée, d’autant que l’on peut exploiter toute la largeur du capteur, contrairement aux GH4/GH4R par exemple… Un recadrage équivalent au format Super 35 mm, en 4K comme en Full HD, est aussi proposé. En revanche, toujours pas d’enregistrement DCI au programme, seul l’UHD est disponible.
À souligner également, le filmage à 120 im/s, avec un débit de 100 Mb/s, en 1080p. L’A7S II est le seul de la gamme Alpha 7 à le proposer. On note également l’intégration de nouveaux profils vidéos dont le gamma S-Log3 qui offrirait une dynamique de 14 IL ; le profil S-Gamut/S-Log2 est désormais pris en charge.
Parmi les autres fonctionnalités vidéo, signalons Gamma Display Assist, qui sert à vérifier le rendu tonal pendant la captation de vidéos S-Log, et une fonction Zebra optimisée, pour mieux contrôler l’exposition. Tout cela en plus du focus peaking. Et bien sûr la sortie casque, l’entrée micro (enregistrement du son stéréo avec le micro interne) et le port HDMI pour tourner sans compression en 4:2:2 sur 8 bits sont de la partie. La définition de l’écran LCD de 3 pouces, toujours orientable sur un plan vertical, profitera aussi aux vidéastes : elle passe de 921 kpts à 1,22 Mpts. En revanche, toujours pas de fonction tactile en vue…
Le viseur Oled évolue aussi. Sa définition demeure inchangée à 2,36 Mpts, mais le grossissement passe de 0,71x à 0,78x. Quant à l’autofocus, il devrait gagner en réactivité : le système à détection de contraste repose désormais sur 169 collimateurs. L’ergonomie et la prise en main devraient changer par rapport au précédent modèle, dans la lignée de l’A7 II par rapport à l’A7. Nous vous en diront plus lors de notre test. Enfin, petit événement, le boîtier est fourni avec un chargeur et deux accus.
Il faudra pour cela attendre le mois de novembre. L’A7S II sera proposé à 3 400 € nu. Actuellement, l’A7S coûte 2 399 € et reste au catalogue.