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MBP Nikon

Sony Alpha 700 + DT 16 - 105 mm F 3,5 - 5,6

technique
21/07/2009 | Jean-Marie Sépulchre

Le 16-105 DT est le trans-standard Sony qui offre le plus large choix de cadrages, comparé au vieillissant 18-70 mm et à l’expert Carl Zeiss 16-80 mm nettement plus onéreux. Aucun de ses concurrents de même catégorie ne permet en effet d’atteindre l’équivalent 24 mm en 24 × 36.

Le Sony 16-105 mm, cadre comme un 24-157,5 mm avec un capteur de 16 × 24 mm et adopte une présentation sobre et très sérieuse. Il est assemblé en polycarbonates et métal avec une solide baïonnette et est doté de deux larges bagues pour le zooming et la mise au point manuelle, avec une échelle de distance bien protégée par une petite fenêtre. Tous les reflex Sony étant équipés d’un stabilisateur, l’objectif n’en est naturellement pas équipé.

Caractéristiques


- Formule optique : 15 lentilles en 11 groupes

- Distance minimale de mise au point : 40 cm

- Filtre : 62 mm

- Motorisation : non

- Stabilisateur : non

- Joints d’étanchéité : non

- Dimensions : 83 x 72 mm

- Poids : 470 g

- Accessoires : bouchons, parasoleil

- Origine : Thaïlande

1.Le piqué



Le piqué procuré par les JPG de l’Alpha 700 avec ce zoom ne décevra jamais le reporter, car la netteté est toujours excellente au centre à toutes les focales, y compris à pleine ouverture. A contrario, les coins de l’image (note des angles) sont toujours en retrait : certes, on atteint le niveau très bon voire excellent aux focales moyennes en fermant un peu le diaphragme, mais aux focales les plus éloignées (16 et 105 mm) le rendement n’est que moyen dans cette zone, notamment du fait de l’aberration chromatique.

- 16 mm :



A 16 mm si les bords sont déjà très bons à pleine ouverture, il faudra éviter de placer un sujet détaillé dans les angles, qui ne deviennent bons qu’à f/11. Le rendement des zones centrales de l’image est par contre excellent.

- 24 mm :



Dès que l’on ferme d’un cran à 24 mm le rendement devient homogène y compris dans les angles, lesquels seront très bons à f/8. Le reste du champ est heureusement de très haut niveau à toutes les ouvertures.

- 35 mm :



Le profil des mesures de piqué est très proche à 35 mm de ce qu’il était à 24 mm, mais les angles deviennent excellents à f/8. Ce zoom présente ses meilleures qualités dans ce qui correspond à des focales « normales » pour un cadrage naturel.

- 50 mm :



A 50 mm le piqué du centre de l’image demeure superlatif, mais l’homogénéité régresse et il faut visser à f/8 pour obtenir un haut niveau sur la plus grande partie de l’image.

- 105 mm :



A la focale la plus longue, seul le piqué au centre reste excellent et les zones de tiers et bords ne dépassent plus le niveau très bon. Les angles restent en net retrait à toutes les ouvertures.

Le paysagiste ne pourra donc pas profiter de la qualité maximale sur tout le champ, ce qui est un peu dommage. Les bords, néanmoins, atteignent le niveau très bon ou excellent à toutes les focales, preuve que le défaut est localisé à la limite du cercle de couverture de l’objectif, qui donnera donc satisfaction pour la plupart des types de prise de vue de reportage où le sujet est assez centré.



2. Les défauts optiques





Le vignetage est limité à 0,7 IL à 16 mm et ensuite ne dépasse jamais 0,4 IL ce qui est un très bon résultat. La distorsion est typique de ce type de zoom, relativement contenue à 16 mm (1,07% en barillet), puis inversée à partir de 24 mm en coussinet, sans atteindre d’ailleurs de valeur excessive (-0,61% à 35 mm et -0,47% à 105 mm). Il n’empêche que ce type de déformation est peu naturel. L’aberration chromatique est le « talon d’Achille » de ce zoom, puisqu’elle atteint 2,2 pixels à 18 mm et 1,8 pixel à 24 mm, mais surtout la valeur très élevée de 3,5 pixel, avec un décentrage visible sur nos schémas, à 105 mm, ce qui altère le piqué sur les bords et les angles. Hélas passer en RAW ne sera pas d’un grand secours, car le logiciel Sony, à la différence des produits Nikon et Canon, n’a pas de contrôle automatique des franges colorées. L’acquisition d’un logiciel externe comme DxO Optics Pro pourrait être envisagée pour opérer les corrections nécessaires en post-traitement.

3. Notre verdict



La plage de focale est la plus attractive de ce comparatif, mais la qualité optique est moins bonne que sur le modèle Carl Zeiss 16-80 mm, un peu plus onéreux mais aussi plus lumineux.

On aime :
- plage focale
- belle fabrication

On aime moins :
- piqué irrégulier dans les bords et angles de l’image
- trop d’aberration chromatique

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