Telefunken n’a plus rien à voir avec la prestigieuse firme allemande d’électronique qui a fait le bonheur des amateurs de radios et de téléviseurs au siècle dernier. Le nom est exploité par une entreprise française, où l’on retrouve des anciens de la division photo de feu Minolta. Et qui a bien réussi, puisqu’elle représente 20 % de parts de marché. Contrairement à d’autres qui se contentent d’acheter des cadres en Chine, elle intègre des composants qu’elle a elle-même choisis

Avec le Sofamily, Telefunken s’adresse à ceux qui n’ont pas de PC et se sentent revêches à l’usage de l’informatique. Pour cela, le cadre 8 pouces (20 cm), d’une définition de 800 x 600 pixels, est branché sur une embase reliée à la ligne de téléphone (émanant de l’opérateur historique ou d’un fournisseur Internet). À l’autre bout, le site Kizoa, avec qui Telefunken s’est mise en cheville. Moyennant un abonnement (5 € sur une base de 24 mois pour la formule la plus intéressante), les photos, placées sur le site par les personnes habilitées à se connecter à un espace privé, sont redimensionnées et téléchargées dans le Sofamily, selon une périodicité pouvant être journalière. Pas de Wi-Fi, pas de Bluetooth, pas d’ordinateur… le propriétaire du cadre (les membres les plus âgées de la famille sont la cible privilégiée) peut ainsi vivre les événements familiaux à distance. Il est toutefois possible d’opérer un chargement direct dans le cadre via une clé USB ou une carte mémoire (SD ou MS). Intégrant un accu Li-Ion, le cadre peut aussi être retiré de l’embase, pour une consultation tranquille dans un fauteuil.

Le second modèle, baptisé EasyCall offre les mêmes caractéristiques de visualisation : 8 pouces et 800 x 600 pixels. Sauf qu’il est associé à un téléphone d’intérieur de type Dect, qui fait aussi office de télécommande. Si le portrait et le numéro de téléphone de l’appelant sont mémorisés, sa photo est affichée lors d’un appel. Les formats de cartes reconnues, outre les SD et MS, comprennent la miniSD, la CF et l’xD.

Chaque cadre sera vendu 199 €, le premier en octobre, le second en novembre. À la question « pourquoi les deux fonctions n’ont-elles pas été regroupées dans le même téléphone ? », Telefunken rétorque qu’il s’agit de projets ayant été menés en parallèle, mais que rien n’est exclu selon le succès que rencontreront ces modèles.

Pour les entreprises, Telefunken développe aussi des modèles plus typés, comme un triptyque englobant trois afficheurs LCD, et même un cadre 22 pouces qui présente l’avantage, sur un téléviseur, de ne pas être soumis à la redevance, ce qui est un avantage quand ce type d’affichage est multiplié dans une entreprise ou sur des lieux d’informations et de vente. Et en plus, pas besoin de PC pour les alimenter.

 Le site de Télefunken
 Le site de Kizoa