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Vincennes Images Festival : témoignages des précédents lauréats

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16/03/2017 | Benjamin Favier

Outre Guillaume Noury, lauréat du premier prix à l’issue du concours lancé lors de la première édition du Vincennes Images Festival autour de la lumière en 2015, d’autres photographes amateurs ont été récompensés. Quatre d’entre eux, arrivés en seconde, troisième, quatrième et cinquième position reviennent sur cette expérience et ce qu’elle leur a apporté. La seconde édition du festival, dont Le Monde de la Photo est partenaire, se déroulera du 19 au 21 mai prochain, à Vincennes.

Présentation

Il ne reste plus qu’une dizaine de jours pour participer au concours « En mouvement », prévu dans le cadre de la seconde édition du Vincennes Images Festival, qui se déroulera les 19, 20 et 21 mai prochains, à Vincennes, dans Le Val-de-Marne. Vous pouvez vous inscrire en ligne, sur le site dédié à l’événement, dont Le Monde de la Photo est fier d’être le partenaire média. Le concours est ouvert aux photographes amateurs âgés de 18 ans et plus.

Pour participer, il faut soumettre une série de dix images, autour de la thématique « En mouvement ». Lire l’intégralité du règlement ici. Après Matthieu Ricard en 2015, c’est au tour de Yann Arthus-Bertrand d’être le président d’honneur de l’événement.

Lire les entretiens avec les différents lauréats, de la seconde à la cinquième place, de la première édition, dans les onglets ci-contre. L’interview de Guillaume Noury, lauréat du concours du VIF 2015, est accessible ici].

- Le site du VIF
- Expo-ventes,

Julien Munschy / Paris / série Antre

- Quelles sont les raisons qui vous ont amené à participer à ce concours ? Qu’en attendiez-vous ?
Une amie m’a parlé du concours peu de temps avant la date butoir. Contrairement à plusieurs festivals, l’inscription était gratuite, il n’y avait aucune raison de ne pas tenter sa chance… Devoir présenter une série m’a forcé à me concentrer sur un sujet, ce que j’avais rarement l’habitude de faire. J’envoyais pour la première fois mes photos dans un concours donc je n’en attendais pas grand-chose…

- Quelle est l’histoire que vous avez voulu nous raconter dans votre série, présentée au festival ? Que vous a inspiré le thème « Lumière » ?
Au départ, le thème me semblait si vaste que toutes mes photos pouvaient y correspondre. Ça peut être déroutant, mais paradoxalement ça m’a poussé à chercher un regard plus singulier, une expérience personnelle. L’idée est venue la veille de la fin du concours. Le soir, de ma chambre, je regardais la lumière traverser l’interstice entre la porte et le sol. Ce détail banal m’a renvoyé à mon enfance quand j’imaginais, à travers les carreaux translucides de ma porte, ce qui pouvait se passer derrière. Les silhouettes y étaient ondulées, déformées. N’ayant pas de carreaux dans mon appartement actuel, j’ai tenté de retrouver cette impression en me concentrant sur la lumière qui se dessine autour du bois usé. C’est une impression qui ne dure qu’une seconde et que j’oublie. Mais en réalisant cette série, j’ai voulu décomposer, en dix fragments, tout le cheminement de mon regard. Surtout, l’idée de proposer une première photo presque entièrement noire pour la thématique « Lumière » me plaisait beaucoup.

- Comment décririez-vous votre expérience en tant que candidat à ce festival, et en tant que photographe après le festival ?
La Mairie de Vincennes est un très bel espace. Voir toutes ces séries, très diverses, mises en valeurs par les organisateurs du festival était une chance. Le festival rendait vraiment compte de la pluralité des styles photographiques. Quant aux photographes membres du jury, tous m’ont semblé très bienveillants. Pour ma part, c’était un peu troublant d’entendre parler de photos que j’avais prises. Lors de la remise des prix, Nikos Aliagas a parfaitement résumé mon intention, alors que j’étais moi-même incapable de le faire… Je me revoyais, quelques semaines plus tôt, photographiant la porte de ma chambre, à minuit, allongé au sol, en me demandant ce que j’étais en train de faire…
Le VIF était le premier concours photo auquel je participais. L’année suivante, une de mes séries de photos prises en Syrie en 2009 a été exposée à l’Institut de géographie de Paris lors du concours « Territoires » organisé par l’association Arrimage.

- Avez-vous souhaité démarrer une carrière photographique, une fois le festival terminé ? Pour quelles raisons ?
Non, je n’ai jamais imaginé devenir photographe. La précarité du métier peut-être… et le fait que j’envisage la photographie comme quelque chose d’intime que je ne commande pas…

- Quels sont vos futurs projets photographiques ?
Je reste un amateur de photographie, mais mon futur projet est la réalisation d’un court-métrage que je viens d’écrire.

- Propos recueillis par Sylvie Ly

Eric Monvoisin / Argonay / Série Clair-obscur

- Quelles sont les raisons qui vous ont amené à participer à ce concours ? Qu’en attendiez-vous ?
Le fait de participer à un concours photo permet de se challenger. C’est un moyen efficace de tester le retour provoqué par les photos que l’on a faites.

- Quelle est l’histoire que vous avez voulu nous raconter dans votre série, présentée au festival ? Que vous a inspiré le thème « Lumière » ?
Une photo, une série de photos, doivent à mon sens raconter une histoire, interpeller les spectateurs, transmettre des émotions. Une photo vous parle, selon votre sensibilité, vos émotions personnelles, votre propre histoire et vos souvenirs, ou ne vous parle pas. Faire une photo, c’est dans une première étape pour mémoriser, garder la trace d’un instant particulier, auquel celui qui prend la photo participe ou dont il est spectateur. Mais ces témoignages personnels ne deviennent « publics » que si les spectateurs peuvent eux même s’approprier la photo avec leur propre sensibilité ou leur propre histoire. La série « Clair-Obsur » proposée sur le thème Lumière, série en noir est blanc, raconte un combat virtuel entre le noir et le blanc, mais un combat où le noir y symbolise la lumière, et le blanc le vide, le néant (voir texte qui accompagnait la série). Elle se veut poétique. À bien y réfléchir, c’était un thème suffisamment large pour que tout type de série puisse y répondre, non ? À condition de ne pas tomber dans l’habituel cliché du coucher de soleil…

- Comment décririez-vous votre expérience en tant que candidat à ce festival, et en tant que photographe après le festival ?
Je garde d’excellents souvenirs de cette première manifestation du VIF. L’ensemble de l’équipe qui à participé à l’organisation du festival a fait un travail en tous points remarquable. Le moment le plus délicat pour moi a été celui où je me suis retrouvé sur l’estrade pour la remise des prix. Trop ému pour prononcer correctement deux mots à la suite.

- Avez-vous souhaité démarrer une carrière photographique, une fois le festival terminé ? Pour quelles raisons ?
Pour moi la photographie est un mode d’expression presque « vital ». C’est une réelle passion. Mais je ne suis pas photographe, et je n’envisage pas de vivre de la photographie. Trop âgé pour m’y lancer, je n’y consacre pas suffisamment de temps, et c’est une activité de moins en moins reconnue.

- Quels sont vos futurs projets photographiques ?
L’un des projets que nous essayons de mettre en place, ici à Annecy, est une manifestation photographique prévue pour octobre 2018 sur le thème de « L’altruisme »… Si vous aviez des conseils pour trouver des sponsors ? Et pourquoi pas, participer à « En mouvement »…

- Propos recueillis par Sylvie Ly

Odelin Charron / Appoigny / Série Fruits luminescents et boule de foudre

- Quelles sont les raisons qui vous ont amené à participer à ce concours ? Qu’en attendiez-vous ?
J’ai découvert le concours sur un forum de photo, le thème m’a beaucoup intéressé et j’avais déjà fait quelques photos qui s’inscrivaient parfaitement dans ce cadre, j’ai donc voulu tenter ma chance. C’était la première fois que je participais à un concours donc je me suis laissé aller, sans attentes particulières.

- Quelle est l’histoire que vous avez voulu nous raconter dans votre série, présentée au festival ? Que vous a inspiré le thème « Lumière » ?
Le thème « Lumière » était très large mais je n’ai pas eu à chercher longtemps pour trouver sur quoi aller porter ma série « Fruits fluorescents et boule de foudre ». En effet, j’avais commencé à prendre ses photos avant de connaître le concours. À travers ma série « Fruits fluorescents », j’ai voulu mettre en avant la texture des fruits et utiliser leur transparence pour révéler leurs couleurs naturelles.

- Comment décririez-vous votre expérience en tant que candidat à ce festival, et en tant que photographe après le festival ?
Participer au VIF 2015 était une expérience incroyable ! Je n’avais jamais fait d’exposition auparavant, ni gagné aucun concours, c’était donc une grande première pour moi ! Avoir un retour sur mon travail « en direct » par des inconnus puis par un jury de photographes a été très enrichissant ! Côtoyer les autres photographes du concours aussi, cela m’a permis de voir les points faibles de ma série pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Après le festival, je suis retourné à ma vie d’étudiant en école d’ingénieur, Je n’ai pas voulu continuer ma série sur les fruits fluorescents, car je la trouvais complète.

- Avez-vous souhaité démarrer une carrière photographique, une fois le festival terminé ? Pour quelles raisons ?
Je n’ai pas souhaité démarrer une carrière photographique à la suite du VIF, je préfère finir mes études.

- Quels sont vos futurs projets photographiques ?
Je travaille actuellement sur une série de photos reprenant l’idée de la « boule » de foudre. J’ai également pour objectif de continuer de m’entrainer à la photographie de portait car c’est pour moi le domaine le plus difficile à maîtriser à cause de la direction de modèle. J’ai aussi pour objectif de me mettre à la photographie de mise en scène qui permettrait de mélanger portrait et surréalisme. Je tiens énormément à remercier toutes les personnes qui ont organisé le VIF 2015 pour leur implication ainsi que le jury pour m’avoir accordé la 4ème place. Je souhaite également remercier tous ceux qui m’ont fait un retour sur mes photographies, car la critique est le seul moyen de progresser !

- Propos recueillis par Sylvie Ly

Marc Costermans / Perbais / Série Envolées lumineuses

- Quelles sont les raisons qui vous ont amené à participer à ce concours ? Qu’en attendiez-vous ?
Je participe régulièrement à des concours de photo animalière, ici c’était sympa d’avoir un concours sur tous les thèmes. Je n’avais pas d’attente particulière… Je sais que participer à un concours, quel qu’il soit, demande d’accepter de perdre et de gérer la petite déception qui en découle. Mais quand l’une ou l’autre de vos images est retenue, ce n’est donc que de la joie.

- Quelle est l’histoire que vous avez voulu nous raconter dans votre série, présentée au festival ? Que vous a inspiré le thème « Lumière » ?
J’ai voulu montrer que l’on peut « travailler » avec la lumière dans tous les domaines, y compris bien sûr avec la photo animalière. La lumière est peut-être l’élément le plus important dans une image. Et jouer avec elle est un réel plaisir.

- Comment décririez-vous votre expérience en tant que candidat à ce festival, et en tant que photographe après le festival ?
J’ai été heureux de venir pour la remise des prix, je suis reparti juste après.
En temps que photographe, cela n’a rien changé dans ma passion qui était déjà là. Et ce festival ne m’a pas servi de tremplin ou occasionné un déclic supplémentaire.

- Avez-vous souhaité démarrer une carrière photographique, une fois le festival terminé ? Pour quelles raisons ?
Non, je garde cette belle activité comme passion.

- Quels sont vos futurs projets photographiques ?
Je photographie le martin-pêcheur depuis presque dix ans. Certains photographes animaliers me surnomment monsieur « Martin » pour cette raison. J’avance dans un projet de livre sur le martin-pêcheur, et bien sûr une expo qui l’accompagnera.
J’espère que le livre sortira en 2018. Il me reste encore un peu de temps de prise de vue pour ce projet. J’ai aussi la chance d’accompagner des groupes de photographes animaliers en Hongrie chaque année depuis pas mal de temps déjà. J’y retournerai fin mai ainsi que début juillet.

- Propos recueillis par Sylvie Ly

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