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Wilfrid Estève : « L’originalité de ce programme est que nous proposons une approche pédagogique personnalisée »

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10/11/2021 | Sandrine Dippa

Il est possible de proposer sa candidature à la formation Transmission jusqu’au 13 décembre prochain. Créée par l’agence Hans Lucas, elle est notamment composée de cours en distanciel et d’un suivi personnalisé.

Le Monde de la Photo : Quelle est la genèse de Transmission ?
Wilfrid Estève : Transmission est une formation proposée par Hans Lucas. Cela fait 15 ans que nous existons et nos formations se sont mises en place dès 2009. Nous avons cofondé des licences professionnelles et des Masters avec les universités Paris-Est Marne-de-la-Vallée, Paul-Valéry à Montpellier et l’UPVD à Perpignan. En parallèle, nous avons aussi travaillé avec des écoles de journalisme telles que l’école de journalisme de Sciences Po Paris ou le CFPJ, mais aussi avec des organismes de formations comme l’EMI-CFD. À titre personnel, j’ai commencé à faire de la formation en 1998. Il s’agit donc d’un domaine que nous maîtrisons particulièrement, peu importe le cadre ainsi que les projets tutorés. Nous abordons différentes spécialités, du journalisme au photojournalisme en passant par la production de documentaires interactifs. Nous sommes un peu tout-terrain afin de nous adresser à différents types de public qu’ils soient professionnels ou non et émergents ou confirmés. Avec le confinement, la mise en place des formations avec les partenaires précédemment mentionnés s’est compliquée. Nous nous sommes alors dit que c’était le bon moment pour créer notre propre formation de photojournalisme professionnalisante. J’ai demandé à des membres de Hans Lucas de rejoindre cette aventure et nous avons mis deux mois pour réfléchir à un programme pédagogique et pour adapter la formation à la pratique des professionnels c’est-à-dire à quelqu’un qui n’est pas forcément disponible, car il a des commandes ou qu’il travaille par ailleurs. Nous avons alors opté pour un programme hybride qui se déroule en partie en visio, mais aussi en présentiel avec des séminaires. 

MDLP : Dites-nous-en plus sur le programme...
W.E : L’originalité de ce programme est que nous sommes une agence photo avec un circuit de diffusion et que nous proposons une approche pédagogique personnalisée. Nous sommes vraiment à l’écoute des stagiaires et des problématiques qu’ils rencontrent. Les photographes sont accompagnés dans leur identité professionnelle. Nous essayons de les placer sur des spécialités auxquelles ils n’auraient pas forcément pensé. Pour cela, nous commençons la formation avec une remise à plat de leur identité pro. Toutes les semaines, il y a une permanence téléphonique d’une vingtaine de minutes, ce qui est nécessaire surtout au début de la formation. Il y a aussi six masterclass avec des professionnels de monde de l’image (galeriste, directeur de festival, chef photo…), des demi-journées de rencontres, des lectures de portfolio et des entretiens de suivi avec trois personnalités différentes. Nous essayons de créer un cadre et de les mettre en condition réelle afin qu’ils puissent d’une part affirmer leur positionnement sur le marché, mais aussi optimiser leur production de la prise de vue au paiement en passant par la diffusion. Ils apprennent ainsi à être acteurs de leur parcours et non spectateur. Nous poussons sur l’ensemble du processus auquel est confronté le photographe indépendant avec douze modules qui nous permettent de répondre à leurs problématiques. Il y a aussi la possibilité de réaliser deux stages d’une durée de un et trois mois. 

MDLP : En quoi cette formation se distingue-t-elle des cursus de photojournalisme en présentiel ?
W.E : Par expérience, pour les formations en présentiel, une des différences majeures est que lorsqu’un stagiaire est absent, il rate définitivement son cours ce qui peut avoir une répercussion sur les reportages qu’il doit rendre. Chez nous, il n’y a pas de cours ratés puisqu’il a la possibilité de visionner les contenus en replay, mais aussi de revenir sur certains points lors des entretiens personnalisés. L’autre différence est que nous sommes dans un processus professionnel. Les exercices que nous leur faisons faire, ne sont pas juste des exercices. Il y a de véritables publications derrière. Cette année, par exemple, nous avons eu des photographies publiées en Une de Libération ou de La Croix. Sans compter les commandes. Les stagiaires baignent dans l’environnement de Hans Lucas. Lorsque nous avons monté cette formation, nous avons tiré les enseignements de tout ce que nous avions fait en termes de formation. Nous travaillons donc aussi sur leur confiance avec un réel suivi.

MDLP : Quels sont les profils des candidats ?
W.E : Ce sont des photographes professionnels ou émergents mais aussi des personnes qui sont en reconversion c’est-à-dire qui viennent du documentaire filmé ou du journalisme. Pour postuler, nous demandons des synopsis de projets qu’ils souhaitent réaliser et deux séries complètes pour juger de leur niveau. Nous évaluons ce travail en jaugeant la cohérence, l’éditing ou encore le contenu des métadonnées.
Concernant l’aspect financier, la formation coûte 3 900 euros (HT) en financement individuel. Nous proposons néanmoins différentes facilités de paiement. Il y a aussi, dans certains cas, une prise en charge de l’AFDAS. Au coût de la formation, il faut ajouter des frais de déplacement pour les séminaires. La prochaine formation se déroulera du 22 février au 29 octobre 2022. Il est possible de proposer sa candidature jusqu’au 13 décembre prochain 19h.

- Lien vers le site de la formation Transmission

Propos recueillis par Sandrine Dippa

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