Le premier appareil instantané créé par The Impossible Project est disponible depuis quelques semaines en France. Nous l’avons pris en main.
Les appareils instantanés Polaroid que l’on trouve pour quelques dizaines d’euros sur le Net ont pour eux le charme désuet des années 80… et l’électronique qui va avec, usure des composants y compris. Afin d’y remédier, The Impossible Project a mis au point l’I-1, leur premier appareil instantané bénéficiant d’une électronique au gout du jour et d’un design rénové. Entièrement faite d’un plastique de bonne qualité, la carrosserie de l’I-1 rappelle la forme de l’illustre ancêtre. Il est doté d’un flash Led annulaire multifonctions.
Lorsque l’appareil est éteint, une pression sur le déclencheur allume un nombre de Leds proportionnel à la charge de la batterie. Lors de la mise sous tension, elles indiqueront le nombre de prises de vues disponibles. Côté commandes, difficile de se perdre : le déclencheur est cerclé d’une bague à trois positions (mise hors tension, sous tension, Bluetooth) et dispose de deux commutateurs. Ceux-la, disposés de part et d’autre de l’objectif, commandent la mise l’activation du flash et la compensation d’exposition (trois positions : plus clair, normal, plus foncé). Signalons aussi la présence d’un viseur optique rudimentaire. Aimanté, il peut être désolidarisé de l’appareil afin de le remplacer par un modèle plus perfectionné (bien qu’aucune annonce en ce sens n’ait encore été faite).
La charge de la batterie non amovible s’effectue à l’aide d’un câble USB. Elle dure près de 30 mn si vous utilisez l’adaptateur secteur d’un smartphone ou 2 h via le port USB d’un PC. Le constructeur préconise un chargement avant chaque utilisation, le flash annulaire consommant pas mal d’énergie et la batterie ayant une fâcheuse tendance à se décharger toute seule. Malgré une charge complète, celle-ci était complètement à plat une semaine après sans que l’I-1 ne fût allumé une seule fois.
La réalisation d’images en mode pousse-bouton fonctionne très bien pour peu que la scène soit correctement éclairée. Nous avons utilisé pour ce test des films Impossible spécifiquement conçus pour l’I-1 (il accepte toutefois les films de type Polaroid 600).
L’appareil prend une autre dimension avec l’application iPhone (la version Android n’était pas encore disponible au moment du test). Celle-ci donne accès à un mode manuel fort intéressant, puisqu’on pourra régler l’ouverture, le temps de pose et la correction d’exposition en s’appuyant sur les mesures transmises par la cellule de l’appareil. L’intensité du flash est elle aussi ajustable. L’application offre quelques modes supplémentaires bienvenus, comme le déclenchement à distance ou au bruit, un retardateur, la double exposition ou encore le light/color painting (le smartphone est utilisé comme déclencheur, puis comme torche de couleur).
Les images produites par les films d’Impossible Project sont dans le plus pur style vintage : les couleurs sont atténuées et tendent vers le pastel, les défauts sont présents et le cadrage forcément approximatif. Tant mieux, puisque c’est justement ce que recherchent les utilisateurs de ce type de produits. L’équipe de The Impossible Project continue toutefois à travailler sur la qualité de ses films afin de se rapprocher le plus possible du rendu Polaroid.
Un mot pour finir sur le prix : l’I-1 est vendu 299 €, ce qui représente en soit une jolie somme pour un appareil instantané. Il faut y ajouter celui des films, vendus 18 € le pack de huit tirages (34 € les deux packs). La photo instantanée est devenue un loisir de luxe…
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