La Galerie de l’Europe présente à Paris, la dernière série de Francesca Piqueras qui s’est spécialisée depuis une dizaine d’années dans la photographie d’épaves et structures métalliques, fruits du génie humain et laissées à l’abandon.
Fille d’une peintre italienne et d’un sculpteur péruvien, Francesca Piqueras a grandi au milieu des champs dans une maison de fer dessinée par Gustave Eiffel et construite par un de ses élèves. Enfant, elle passe ses étés à Cadaquès en Espagne où elle côtoie les amis de ses parents que sont Marcel Duchamp, Man Ray et Salvador Dali. Difficile de considérer ses éléments comme de simples coïncidences lorsque l’on regarde les images de la photographe qui se passionne depuis près d’une décennie pour les édifices métalliques marins abandonnés, laissés en proie aux éléments. Après le Bengladesh, la Mauritanie, le Pérou, l’Argentine, le Cap Vert ou encore les plages du Débarquement en Normandie, Francesca Piqueras explore dans sa dernière série des épaves datant de l’ère soviétique sur les rives du lac Baïkal et à Petropavlovsk dans la péninsule du Kamchatkaa en Sibérie. D’une esthétique clairement picturale, les photographies de Francesca Piqueras saisissent par leur beauté presque hypnotique et renvoient le spectateur à une douloureuse fascination devant la métaphore évidente de nos destinés humaines : « Mes photographies évoquent l’homme au travers de structures abandonnées qui témoignent de son ingéniosité, de sa créativité, qui portent les traces d’histoires collectives, d’aventures, de voyages et racontent aussi quelque chose de notre propre individualité ».
Crédit image d’accueil : Francesca Piqueras / Petropavlovsk 5
Informations pratiques
Où : Galerie de l’Europe, 55 rue de Seine, 75006 Paris
Quand : du 24 avril au 9 juin 2018
Site de la Galerie de l’Europe