Luminar étant devenu un catalogueur, encore modeste, des évolutions marquantes sont attendues, certaines étant actées par l’éditeur sur son site pour un futur plus ou moins proche. La mouture actuelle apporte quelques améliorations à la version Windows et surtout une seconde version de l’amélioration automatique des images : Accent AI Filter 2.0.
Luminar 3 a introduit en décembre 2018 le catalogage, en mode mineur, loin de ce que l’on attend d’un concurrent supposé de Lightroom. Si une feuille de route montre que des évolutions attendues et indispensables sont dans les tuyaux, ce n’est pas encore cette version intermédiaire qui va combler les lacunes du visionnage et de l’organisation. Il faudra patienter pou l’édition et la synchronisation des données IPTC, voir de nouvelles fonctions liées à l’intelligence artificielle. C’est en développement. D’autres évolutions sont simplement planifiées : un outil de migration depuis Lightroom (images et données), l’arrivée de copies virtuelles pour disposer de plusieurs rendus (historique inclus) d’une même photo et surtout, pour muscler le maigrelet compartiment d’organisation : avoir une fonction de recherche sur les données Exif, les noms de fichier et les mots-clés. Quand ces étapes seront achevées, Luminar 3 aura pris une tout autre dimension en matière de catalogage. En attendant, que propose cette mouture intermédiaire ?
Elle met en avant le version 2 d’Accent AI Filter dont l’objectif, reposant sur l’intelligence artificielle, est d’améliorer les photos. Le schéma ci-dessous en montre les composants : détection des êtres humains et des composants de l’image, le ciel et des objets par exemple, détection de visage, correction de l’exposition différentiée, détection du type de scène (nuit, paysage, portrait...), améliorations des détails, ajustement du contraste local, amélioration des hautes et basses lumières, application d’une saturation selon les composants de l’image.
La technique c’est bien, mais quelques essais montrent que les images sans trop de problèmes sont améliorées efficacement... et qu’il reste un énorme travail à faire, car mes photos de tests ont constitué autant d’embuches dont le logiciel n’a su se dépêtrer, notamment la correction des dominantes, souvent dues à une balance des blancs incorrecte. La fonction Supprimer les dominantes et ses deux automatismes n’a pas été plus opérantes. Ce qui ’a été est l’intelligence humaine, ce que montre l’exemple ci-dessous. Cela sans parler du fait qu’une intelligence artificielle ne sait anticiper l’intention esthétique du photographe en manière de gestion de la tonalité ’un curseur sert néanmoins à moduler l’intensité de la fonction). Cependant, tout n’est pas négatif, loin de là. Car avec des photos manquant de peps, trop sombres ou trop claires, les visages mal éclairés bénéficient d’un outil souvent efficace, modulable en intensité, pour opérer une première retouche. En outre, l’analyse du contenu d’une photo, y compris ses composantes, est l’étape indispensable pour que des améliorations importantes puissent intervenir au fil des versions.
Petit détail ergonomique, mais important : le regroupement en une image des couples Raw et Jpeg, la vignette représentant au choix le fichier brut ou sa transcription Jpeg. Ce qui permet, soit d’appliquer des actions communes (étoiles, suppression) soit de les individualiser. La commande de tri s’enrichit d’un petit raffinement : quand les photos sont triés sur un critère différents de la date, elles restent ordonnancées calendaire ment en seconde intention.
Les usagers de Windows bénéficient de plusieurs améliorations :
La mise à jour est évidemment gratuite pour les utilisateurs enregistrés.