Il ne s’agit pour l’instant que d’un prototype fonctionnel. Une campagne de financement via une plate-forme de crowdfunding sera lancée très prochainement pour qu’il aboutisse. But du produit : améliorer la stabilité de séquences réalisées à main levée.
Ce genre d’outil s’adresse avant tout à la communauté des vidéastes. Mais il concerne autant les possesseurs d’appareils photo ou autres actions cams, capables de filmer ; de manière plus générale les utilisateurs qui tournent le plus souvent à main levée et ne disposent pas forcément de supports efficaces – ou de moyens suffisants pour s’offrir un gimble ou une steadycam – pour obtenir des plans stables. C’est là qu’intervient le SteadXP : ce boîtier, encore au stade de prototype, se greffe sur l’appareil de prise de vue et il faut que ce dernier soit doté d’une sortie vidéo composite ainsi que d’une entrée pour micro externe stéréo. Mais les caractéristiques ne sont pas encore clairement spécifiées. Le SteadXP intègre un système de stabilisation sur trois axes, qui repose sur des gyroscopes de haute sensibilité. La correction ne se fait pas in situ, mais en postproduction. Les données du boîtier sont enregistrées sur une carte microSD (classe 8 conseillés au minimum) pour être ensuite synchronisées de manière automatique via un logiciel dédié.
Adrien Farrugia, à l’origine du concept, explique le procédé : « Si l’amplitude des mouvements de la caméra est très importante, le logiciel offre la possibilité d’interpoler des pixels, c’est-à-dire que les "zones noires" de l’image résultante sont comblées à partir des images passées ou futures de la vidéo, avec un résultat quasi parfait pour l’arrière-plan, car le modèle mathématique est exact. Cette fonctionnalité relève de la "computional photography". Cependant, sur les premiers plans en mouvement, de petits artefacts peuvent apparaître brièvement. Nous améliorerons le logiciel pour fixer ce problème dans une version ultérieure. »
Il précise également que cette solution permettra à l’utilisateur de choisir le degré de stabilisation souhaité ou de recourir à une sorte de trépied virtuel. En outre, le logiciel corrige aussi le rolling shutter, phénomène bien connu des vidéastes. Le lancement de la campagne de financement participatif, par le biais d’une plate-forme de crowdfunding, devrait intervenir d’ici la fin d’année, sous le nom, identique à celui du produit, de la start-up technologique grenobloise. Le prix sera inférieur à celui d’une GoPro (pas le modèle d’entrée de gamme).
La vidéo de lancement sur Vimeo, présentée par Emmanuel Pampuri, réalisateur, monteur, blogueur et en l’occurrence bêta testeur du produit
Le site dédié au projet