L’avènement de ces deux optiques, compatibles avec le 24 x 36, confirme la montée en gamme de la marque, opérée ces dernières années. À cette occasion, la série SP change de look et arbore une ligne plus sobre, qui n’est pas sans rappeler le virage esthétique effectuée par son grand rival…
Il y a ceux qui pensent que la stabilisation n’a de sens que sur des téléobjectifs, c’est-à-dire au-delà du standard 50 mm, en équivalent 24 x 36. Tamron n’en fait assurément pas partie. Après avoir lancé les SP 15-30 mm f/2,8 Di VC USD et auparavant le zoom transstandard SP 24-70 mm f/2,8 Di VC USD, tous deux stabilisés, la marque enfonce le clou en dotant ses nouveaux 35 mm et 45 mm de la technologie VC (vibration compensation), bien que ses modèles Di ouvrent à f/1,8. Il est toujours appréciable de pouvoir gagner quelques crans en vitesse en basse lumière. D’après Tamron, la stabilisation octroierait un gain de trois vitesses avec le 35 mm ; trois et demi avec le 45 mm.
La motorisation USD est bien sûr de la partie et devrait assurer une mise au point silencieuse. Les formules optiques sont ambitieuses et comprennent chacune deux lentilles asphériques et une à faible dispersion. Le 35 mm a droit à une lentille à très faible dispersion en plus.
Les distances minimales de mise au point, respectivement 20 et 29 cm, permettent d’envisager la proxy-photographie et laissent augurer de superbes flous à pleine ouverture. Le diaphragme de ces optiques compte neuf lamelles. Appartenant à la gamme Di, ils couvrent donc le 24 x 36, mais sont utilisables sur des boîtiers APS-C, offrant alors les équivalents d’un 52,5/56 mm et d’un 67,5/72 mm, selon qu’il s’agit d’une monture Nikon ou Canon.
Ce qui frappe le plus au regard, c’est bien sûr la nouvelle identité visuelle de la gamme SP. Signe distinctif : l’anneau doré à la base des optiques.
Le choix de ce symbole ne doit rien au hasard, si l’on en croit Tamron. « Dans les civilisations anciennes, les anneaux étaient des amulettes protégeant les articulations, et souvent les gens les portaient sur leurs doigts, les bras et le cou. Même aujourd’hui, les anneaux agissent comme un symbole de l’engagement relationnel. Aussi avons-nous choisi de concevoir la bague autour de cette notion de relation, reliant l’objectif et l’appareil. ». La couleur de l’anneau est reprise sur le logo SP, bien visible sur le fût en métal.
Les deux optiques bénéficient par ailleurs d’une construction tropicalisée. La lentille frontale possède un revêtement à la fluorine pour une meilleure résistance aux projections de liquide.
La fenêtre d’affichage et la taille des caractères de l’échelle de distances ont été agrandies. Tamron revendique ainsi fièrement des optiques « designed in Japan » (et construites au pays du soleil levant). Une stratégie qui fait écho à celle mise en œuvre par Sigma sur ses gammes Art, Contemporary et Sports.
Il nous tarde de mettre la main sur ces deux focales fixes. Ce ne sera pas avant la fin du mois de septembre. Outre les montures Canon EF et Nikon F, il y aura une monture Sony. Mais de type Alpha, seulement. Tamron ne ferme pas la porte à une évolution vers la monture FE pour les A7, mais ne fournit pas plus de précisions pour l’instant. Les tarifs seront connus prochainement.