Aux antipodes de la méthode évoquée plus haut, mais finalement pas si éloignée, “ exposer à gauche ” fait en sorte que les valeurs de l’histogramme s’éloignent le plus possible du bord droit, afin d’éviter un écrêtage des hautes lumières. Certains appareils un peu anciens et/ou dotés d’un capteur de type CCD avaient un système de mesure qui tendait à sous-exposer toutes les images. Mais “ exposer à gauche ” n’a pas fini de hanter les appareils modernes, pourtant capables de restituer correctement les hautes lumières : Nikon (D-Lighting) et Canon (Priorité hautes lumières) emploient cette méthode dans leurs appareils actuels et la combinent à des algorithmes très performants (Nikon) ou à une simple courbe de compensation (Canon) pour éclaircir les tons moyens.
Certes, cette stratégie ne s’applique qu’aux fichiers Jpeg ; si vous travaillez au format Raw, seul les logiciels " maison " sauront interpréter les réglages correspondants, enregistrés parmi les métadonnées du fichier. Quelle que soit la méthode utilisée, “ exposer à gauche ” risque d’augmenter le bruit dans les parties les plus sombres de l’image. De manière générale, il vaut mieux “ exposer à droite ” et surveiller l’histogramme…