La belle époque

Le Paris d’Hemingway, c’est aussi le Paris de James Joyce, F. Scott Fitzgerald, Ezra Pound, Sylvia Beach… Dans les années 20, une importante communauté anglo-américaine occupe le quartier Montparnasse, jusqu’au Quartier Latin. Le café des Deux-Magots fait notamment parti de leurs lieux de rencontres privilégiés. De véritables laboratoires d’idées, dont la réputation fut entretenue par Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Boris Vian et autres intellectuels de la Rive gauche… De ce Paris-là, il ne reste que des noms de rue ou des portraits. Comme celui d’Hemingway, accroché au-dessus de la table où il avait ses habitudes, dans un coin du café des Deux-Magots.

En ce samedi après-midi, quatre touristes savourent leur café, sans remarquer la présence d’une plaque derrière eux, sur laquelle est gravé le nom de l’écrivain. Ils nous laissent gentiment la place, de manière à photographier ce lieu, devenu un pèlerinage pour tout admirateur du Prix Nobel de littérature. Le Samsung GX-10 en main, muni de l’objectif 100 mm F2.8, la prise de vue s’effectue tranquillement, sans flash, en raison de l’ouverture permise par ce très bon caillou. Le léger flou apparent sur la photo était déjà présent sur l’image d’origine. Parmi les autres endroits prisés d’Hemingway, La Closerie des Lilas arrive en tête de liste. Situé à Port-Royal, au bout de la rue Notre-Dame-des-Champs où Hemingway vécut plusieurs années (au numéro 113, remplacé aujourd’hui par le numéro 115 bis) et du boulevard Saint-Michel, il s’agit aujourd’hui de l’un des plus chics restaurants parisiens. L’imposante statue du maréchal Ney qui fascinait tant Hemingway semble aujourd’hui veiller sur ce lieu paisible. « Puis comme j’arrivais à la hauteur de la Closerie des Lilas, la lumière se reflétait sur mon vieil ami, le maréchal Ney, statufié sabre au poing, et l’ombre des arbres jouait sur le bronze, et il était là, tout seul, sans personne derrière lui (…) je m’arrêtai à la Closerie pour tenir compagnie à la statue ». Parmi les autres lieux qu’il aimait fréquenter, on peut citer Le Dôme, La Coupole, ou Le Café de la Paix. Mais c’est au Ritz que les empreintes laissées par Hemingway sont les plus visibles. C’est en tout cas en ce lieu qu’une mallette contenant divers manuscrits de l’auteur aurait été retrouvée. C’est à partir de ces écrits que Paris est une fête a vu le jour.