La fin d’une initiationlundi 1er octobre 2007, par Michel Lion ©Bruno Calendini / www.calendini.com Dans ce reportage, nous avons tenu à raconter notre expérience en toute objectivité. D’après de multiples sources très bien informées, la corrida d’aujourd’hui n’est apparemment plus celle qu’a connue Hemingway. Sa popularisation tend à en faire un business où beaucoup de toreros vedettes semblent préférer combattre des taureaux plus faciles, de manière à assurer le spectacle devant un public de moins en moins connaisseur, en prenant un minimum de risques et en gagnant beaucoup d’argent. On entend parler de cornes rabotées, de picadors verbalisés pour avoir un peu trop insisté afin d’affaiblir un taureau avant le combat ou encore de toreros qui visiteraient des élevages pour repérer les animaux dangereux. Indéniablement, l’affrontement entre un homme et un taureau avoisinant les 600 kg demeure un sujet photogénique. Les arènes, les animaux tout en muscles, les habits richement brodés des toreros scintillants sous la lumière andalouse peuvent donner de belles images. Reste à assumer le sang, un spectacle qui tourne autour de la mort et qui condamne des milliers de taureaux tous les ans… Hemingway, lui, adorait. Il ne s’encombrait pas de telles considérations estimant que « la mort est la fin de toutes choses et que l’on ne peut rien faire d’autre que de la subir ». Dans Mort dans l’après midi il écrivit même : « la mort est un remède souverain à toutes les infortunes ». C’était peu de temps avant son suicide. Nous tenons à remercier respectueusement les personnes que nous avons rencontrées sur place qui, quelles que soient leurs opinions, nous ont parlé de la corrida avec leur cœur, beaucoup de passion et de franchise. Réagir à cet article1 Message |
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