Totalement dédié à l’univers Apple sous ses différentes formes (macOS et iOS), l’éditeur de Pixelmator emploie intensément l’intelligence artificielle pour améliorer automatiquement les photos. La version 1.2.4 apporte un renouveau de l’interface et des ajouts fonctionnels.
Nous avions quitté Pixelmator Pro depuis son annonce et son lancement officel, avec une étape dans le Monde de la Photo n° 103 à l’occasion d’un comparatif fonctionnel entre les plus récents des compétiteurs des logiciels d’Adobe. Le logiciel met à contribution Core ML 2 d’Apple, pour intégrer des techniques d’intelligence artificielle fondées sur l’apprentissage profond et des modèles de données. Ici, l’IA s’appuie sur l’analyse de la manière dont une vingtaine de millions de photos ont été retouchées… en fonction de leur caractéristiques de base (tonalité, couleur, contraste, netteté…) pour automatiser certains compartiments de la retouche (37 ajustements différents). Mais aussi sur un modèle identifiant le contenu des images, ce qui permet à Pixelmator Pro de nommer les calques selon leur contenu. Des techniques qu’emploient aussi, à des degrés divers, Adobe, Skylum pour Luminar ou encore Anthropics pour les dernières versions de ses logiciels de retouche de portrait et de paysage.
Parmi les outils, la balance des couleurs bénéficie d’une approche ergonomique revue, à l’image de ce que propose Capture One Pro : trois roues de couleurs pour ajuster la teinte dans les ombres, les tons moyens et les tons clairs, ainsi que les niveaux de saturation et de luminosité. La commande de redimensionnement offre trois méthodes : bilinéaire (pas la plus subtile), Lanczos et Plus proche voisin. L’ajout de grain a été, si l’on peut dire, affiné pour un rendu photographique plus naturel indique l’éditeur, notamment quand les fins détails entrent en conflit avec un grain à la rugosité marquée. Les traitements par lots, via Automator d’Apple, s’amplifient avec des actions de redimensionnement et de suppression des zones transparentes ou unies en bordures d’image.
Plusieurs améliorations de l’interface vont dans le sens de l’ergonomie. Comme le marquage par une coche de l’outil actif dans le menu Tools ou l’évolution de l’aspect de l’ajustement par Courbe de niveaux.
Comme à chaque prise de contact avec l’éditeur, deux questions récurrentes lui ont été posées. À quand une version Windows ? Quid des fonctions de visionnage et de catalogage , Et les réponses ont encore une fois été négatives !