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Quand le 18-200mm se mesure aux plus grands (2e partie) ?

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26/07/2008 | Camille Fresser

Match 2 - Téléobjectif et photo animalière

Un site exceptionnel pour l’observation de la faune polaire Antarctique, la base de Dumont d’Urville (Terre Adélie) est au cœur des colonies de manchots empereurs, manchots Adélie, pétrels géants, pétrels de neiges, pétrels de Wilson, damiers du Cap, skuas, phoques de Weddell… Des sujets de rêve pour les amateurs de faune sauvage et de reportage animalier. Pour ce safari photo des glaces, je vous propose de comparer les performances du 18-200 mm face à un téléobjectif pro stabilisé et à ouverture constante (f/2,8).


[Nikon D200 + Nikon AF-S VR 18-200mm
200 mm à main levée (300 mm, équiv. 24 x 36) – 1/800e - f/5,6 – 100 Iso – stabilisation ON (mode 1) - Priorité ouverture)]


Malgré l’envergure énorme de ce pétrel géant (2 m environ), et l’ouverture importante du diaphragme (manque de lumière), le stabilisateur a permis de garder le sujet relativement net durant son atterrissage. Une image prise à la volée tout à fait satisfaisante, compte tenu la vitesse de vol et du contraste difficile entre le plumage et l’arrière-plan rocheux couvert de neige (versant à l’ombre).

Le piqué est moins précis qu’avec un téléobjectif à grande ouverture (4x plus lumineux à 2,8), et le vignetage est marqué en bordure. Si l’on considère qu’il pèse trois fois moins que le 70-200 mm, occupe la moitié du volume et permet de passer instantanément en grand-angle, on comprend pourquoi cette optique est parfaitement adaptée à nombre d’activités telles que le reportage, les paysages, le sport et même la photo animalière.


[Nikon D200 + Nikon AF-S VR 70-200mm f/2,8G
200 mm à main levée (300 mm, équiv. 24 x 36) – 1/640s - f/13 – 100 Iso – stabilisation ON (mode 1) – Priorité ouverture]


Voici le très élégant damier du Gap, un oiseau marin d’une envergure d’environ 85 cm, qui vient nicher durant l’été austral dans les roches de l’archipel de Pointe Géologie. C’est un oiseau très rapide et difficile à saisir en vol. Pourtant le couple D200/70- y parvient aisément. Un tel résultat serait beaucoup plus difficile à obtenir avec une optique de plus faible ouverture.

Lorsqu’on compare le formidable 18-200 mm au très renommé 70-200 mm, on trouvera forcément les performances moins satisfaisantes en termes de piqué d’image, de luminosité, de contraste, de vitesses d’obturation, d’efficacité d’autofocus (pertinence, motorisation), d’aberrations chromatiques, etc. Mais n’oublions pas que l’un pèse 560 g, l’autre presque 1,5 kg ; ajoutez un boîtier de 800 g et vous ferez vite un choix si vous devez poursuivre ces oiseaux dans le ciel durant des heures, et surtout si vous devez parcourir plusieurs kilomètres avant de les trouver.

Cette photo a été prise depuis un rocher de la base durant l’été. L’hiver, il fallait partir loin sur la banquise pour observer quelques animaux. Ayant gouté aux joies du 18-200 mm, on a tendance à vite oublier le lourd caillou ouvert à F2,8... Et quand le blizzard se met à faire virevolter la neige, on perd aussi l’envie de changer d’optique !

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