New York, mon amourmercredi 31 octobre 2007, par Benjamin Favier
New York Vertigo commence par une déclaration d’amour. Michel Setboun est fou d’elle, « depuis le premier jour. », alors il ne cesse de la photographier. Comme l’indique le titre, les photos donnent le vertige. « Je devais voir la ville d’en haut, du haut des gratte-ciel, avec l’espoir secret de scruter son âme. » On découvre ainsi des vues insolites sur le pont de Manhattan, l’Empire State Building, Broadway… Avant d’être grand reporter pour l’agence Sipa, Michel Setboun fut architecte. Qu’il soit perché en haut des gratte-ciels ou à leur pied, son œil fait mouche. La composition des images est d’une précision chirurgicale. Avec une mention spéciale pour les reflets qu’il fait naître grâce à des angles de prise de vue astucieux. Ils symbolisent à merveille la force d’une population traumatisée qui continue à avancer sous nos yeux. Malgré l’amputation de ses deux plus belles tours. Qu’à cela ne tienne, Michel Setboun en est persuadé, « New York est guérie. » C’est avec une réelle émotion qu’il évoque les attentats du 11 septembre dans la préface. Il était présent, ce jour-là. Pourtant, il ne montre aucune image de l’événement. Même s’il rend hommage à certaines personnes à la fin de l’ouvrage. Il préfère garder l’objectif tourné vers l’avenir. « Deux nouvelles tours sont apparues au sud de Central Park, faisant écho aux tours du World Trace Center. D’autres tours, plus belles, plus arrogantes, vont monter à l’assaut du ciel, comme un nouveau défi. » New York, Michel Setboun n’a pas fini de l’aimer. New York Vertigo Éditions de la Martinière 192 pages - Collection 24 x 36 vendu avec un coffret cartonné au prix de 45 €. Chez les libraires et Fnac. Liens utiles : Le site des ditions de la Martinière Réagir à cet article |
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