À quelques jours près, la version dix aurait fêté son premier anniversaire. Mais voilà, le rythme annuel de mise à jour est respecté et cette nouvelle version, si elle multiplie les améliorations, tient plus d’une version intermédiaire genre 10.5, avec un outil d’annotations et des extensions sur les calques et le masquage. Entre autres.
La version 10 a été lancée en décembre 2016, puis modifiée en mai 2017, pour ajouter des filigranes dynamiques en fonction des métadonnées de la photo et améliorer le traitement des Raw Fujifilm émanant d’un capteur X-Trans. Puis sont venus des packs de Styles d’image, complétés plus tard avec des Styles argentiques.
La mouture 11 n’offre pas de fonctions spectaculaires, mais des améliorations et apports qui concernent le flux de travail, pour le rendre plus productif et communicant. À la manière dont le sculpteur va polir son œuvre en marbre pour en parfaire l’aspect. C’est ainsi que les annotations sont introduites. Pas par un outil Texte, que le logiciel n’offre toujours pas, mais par une commande de dessin avec choix de la couleur et de l’épaisseur du trait. Des données qui ne se superposent à la photo que pour l’affichage, mais qui restent distinctes des pixels de l’image, de sorte qu’elles sont exportables vers Photoshop. Placées dans un calque isolé du fichier PSD de sortie, à l’intention d’un graphiste ou d’un retoucheur pour lui donner des indications sur le travail à effectuer une fois l’image convertie et améliorée par les outils de Capture One Pro. Dans le même ordre d’idée, le recadrage est exportable en tant que chemin dans un calque particulier, ainsi que la superposition graphique ou le filigrane.
La gestion des calques est améliorée. Ici, il ne s’agit pas de calques pour faire du photomontage, mais plutôt de calques d’ajustement ou de correction (suppression des défauts). Les premiers s’enrichissent du réglage des Niveaux et de la Balance des blancs. Ce que montre le petit pinceau jouxtant le nom des panneaux correspondants, un pictogramme mis en place dans le logiciel pour signaler quels réglages sont accessibles au masquage et donc à la retouche locale. Le masquage évolue, avec un réglage de sa progressivité (une fois qu’il est établi) et de l’amélioration du contour, pour mieux délimiter les objets quand le masquage auto est activé. Un contrôle de la transparence est aussi introduit, pour moduler l’effet des réglages liés au masque. Enfin, faciliter le travail, ne pas oublier que des raccourcis servent à afficher le masque en rouge ou en niveau de gris. Autre évolution, l’usage d’un préréglage utilisateur ou d’un Style, pour un calque. Pour en appliquer plusieurs, il faut créer autant de calques, sachant que leur nombre ne saurait excéder seize.
Les autres évolutions concernent la vérification des doublons à l’importation, la fluidité des réglages en temps réel, le visionnage optionnel des données Lab au niveau du pointeur et, pour le retoucheur ayant l’âme d’un programmeur, l’extension du panel de commandes reconnues par AppleScript (macOS) pour automatiser des processus sous Capture One Pro. La liste des appareils pris en charge s’enrichit des modèles récents, dont la liste complète est téléchargeable à cette adresse.
Capture One Pro 11 pour Mac et Windows est téléchargeable ici et disponible chez des partenaires autorisés. Une version d’essai gratuite de trente jours se trouve ici. Sous Windows, il faut un système 64 bits à partir de Windows7, sous macOS c’est aussi 64 bits, depuis OS 10.11.6. La mise à niveau depuis la version 9 ou 10 vaut 99 €. Les clients ayant acheté la version 10 du logiciel depuis le 31 octobre 2017 ne paient rien : c’est le « délai de grâce » dixit Phase One, l’éditeur. Pour les nouveaux, c’est 279 € ou 15 € par mois avec un engagement de douze mois. Enfin, ceux qui ont Capture One Pro Sony 9 ou 10 passent à la version 11, pour Sony toujours, moyennant 69 €.
Que peut-on souhaiter pour une version douze ? Une extension de la gestion des calques vers le photomontage, avec la prise en compte du texte, voire la reconnaissance des plug-ins Photoshop. Ce qui éviterait dans bien des cas de faire appel à ce dernier pour des retouches ou des compositions plus créatives. Sans parler d’une prise en charge des nuages informatiques pour offrir un prolongement du catalogue vers les terminaux mobiles.
Messages
1. Capture One Pro : un an plus tard, 1er décembre 2017, 14:17, par numéro6
Le site indique la mise à jour à 119 euros et non 99 euros.