Deux ans après le Lytro Camera, alias "la lampe-torche", Lytro présent le Illum, un appareil au premier coup d’œil beaucoup plus classique avec un look de gros bridge sans viseur. Il conserve évidemment la spécialité maison, le capteur plénoptique, permettant de reconstituer les scènes en relief.
Vous vous souvenez du Lytro, le premier appareil photo plénoptique grand public ? Vous trouviez sa définition (les images faisaient 1080 pxl de côté) et sa forme un peu limitées ? Vous allez être heureux : Lytro présente l’Illum, son nouvel appareil, techniquement bien plus avancé et physiquement beaucoup plus traditionnel.
À l’extérieur, le nouvel Illum ressemble à un gros bridge, sans viseur mais avec un écran gigantesque : 4", pas moins, et il est orientable verticalement. Une molette de réglages, quatre touches et bien sûr une interface tactile, et une vraie poignée siliconée : nous avons un doute sur l’orientation de celle-ci, mais on peut penser que l’Illum permettra de retrouver ses marques un peu plus aisément que l’énigmatique lampe-torche qui l’a précédé. L’appareil propose aussi tous les contrôles manuels de la sensibilité et de la vitesse (notons que l’effet plénoptique impose une prise de vue à pleine ouverture).
L’objectif paraît énorme, et il y a une logique : c’est un zoom 30-250 mm f/2 – oui, une ouverture constante – qui, en plus, couvre un cercle d’image largement supérieur. Le capteur est en effet au format 1" : il compte 40 millions de photosites et capture donc autant de rayons lumineux – d’où la définition donnée par Lytro de 40 "megarays". Le réseau de lentilles qui le recouvre permet de connaître l’origine de chaque rayon, donc de reconstituer la scène visible en relief. Il est ainsi ensuite possible de créer une image à la profondeur de champ infinie ou au contraire de reconstituer un bokeh ; et dans ce cas, il est possible de refaire la mise au point à volonté, caractéristique première des appareils plénoptiques, et même de modifier le point de vue de quelques centimètres sans perte. Corollaire : il faut une application dynamique pour consulter les images, dont on trouve de nombreux exemples la galerie Lytro.
L’image finale obtenue pourra faire jusqu’à 4 Mpxl, ce qui sera bien plus utilisable que la définition du premier Lytro ; notons que l’on reste sur un rapport d’environ dix rayons pour un pixel. La sensibilité, point noir du premier modèle, devrait être largement améliorée : l’origine du capteur est inconnue, mais le calcul donne une taille de photosites comparable à celle des compacts experts en 12 Mpxl comme le Canon S120 ou l’Olympus XZ-2.
Notons d’ores et déjà une faiblesse de l’appareil : malgré son volume, il n’a ni viseur ni flash intégré. Ajouter de la lumière imposera donc de passer par un flash externe… Le tarif sera également à la hauteur de la spécialité de l’appareil : il coûtera 1 599 $, ou l’équivalent dans une autre monnaie – et selon l’habitude américaine, il s’agit d’un tarif hors taxes, la livraison en France demandant l’ajout de la TVA et de la taxe d’importation. Le lancement est attendu en août ; ceux qui commanderont avant la disponibilité effective gagneront 100 $.