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Capture One Pro : version 20, comme 2020

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04/12/2019 | LAURENT KATZ

S’il y a bien un logiciel qui n’a pas comme mantra les bienfaits de l’intelligence artificielle, c’est bien Capture One Pro qui évolue régulièrement, plus à l’image des développements aromatiques d’un vieil alcool qui s’affine avec l’âge que dans les bouleversements fonctionnels et ergonomiques.

Il y a un peu plus d’un an sortait Capture One Pro 12 avec une ouverture aux plug-ins tiers, selon un format propre au logiciel, et des simulations de pellicule Fujifilm concrétisant la venue du logiciel dans une version dédiée à la marque. Maintenant, le passage est direct vers le numéro 20, commercialement s’entend, car la fenêtre d’informations du logiciel mentionne bien une version 13 qui, comme toute nouvelle mouture qui se respecte, intègre les appareils suivants :

- Canon EOS M6 II et EOS 90D
- GoPro RAW générique
- Leica V-LUX 5
- Nikon Z 50
- Olympus E-M5 III
- Panasonic Lumix DC-S1H
- Pentax K-1 II
- Ricoh GR III

La version 2020 comporte plutôt des évolutions que des nouveautés fonctionnelles marquantes, montrant que, même dans un domaine où le logiciel excelle — les interventions sur les couleurs — il y a toujours matière à amélioration. Quant à l’émergence de l’intelligence artificielle, difficile d’apprendre quoi que se soit de l’éditeur Phase One. Interrogé, sa réponse a été « nous ne pouvons évoquer nos futurs développements, mais soyez assurés que nous avons pris bonne note de vos questions.  ».

Ainsi, l’édition basique des couleurs, en totalité ou par plages, passe de six à huit gammes de nuances. Rouge, vert, bleu, cyan, magenta, jaune, orange et violet. Ces plages sont, comme auparavant, éditables via une roue chromatique. La fonction s’enrichit d’un réglage direct dans l’image, activé par un nouveau pictogramme dans la palette, celui de l’Éditeur de couleurs direct. Il suffit de pointer dans la zone de visualisation, le logiciel détecte automatiquement la gamme de couleurs concernée, reportée dans la palette. Ensuite, les mouvements de la souris assurent la modification : horizontaux pour faire évoluer la teinte ou la luminosité si la touche Alt est sollicitée, verticaux pour changer la saturation. Ce n’est pas une révolution, mais c’est finement pensé et surtout pratique.

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L’édition de couleur dans sa forme basique agit sur huit plages de couleurs, chacune ajustable via la roue chromatique, avec une visualisation des teintes concernées dans la photo, les autres étant affichées en N&B (cliquer pour agrandir).
(Photo LK)
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La personnalisation des mouvements de la souris pour l’Éditeur de couleur direct.

En matière de tonalité, l’outil HDR de la version 12, qui n’a rien à voir avec la fusion HDR, assurait une récupération dans les basses et hautes lumières, il est maintenant épaulé par deux autres curseurs, sur les niveaux du noir et du blanc. Le réducteur de bruit a aussi évolué, mais là il reste encore du travail par rapport à un DxO PhotoLab 3 aux sensibilités extrêmes.

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La fonction HDR sert à gérer les tonalités extrêmes et non à combiner une séquence de bracketing d’exposition (cliquer pour agrandir).
(Photo LK)
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La réduction du bruit par Capture One Pro 20 sur un fichier DNG pris à 51 200 Iso par le Pentax K1 (cliquer pour agrandir).
(Photo LK)
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La même image traitée par DxO PhotoLab en réduction de bruit standard maintient plus de détail et de couleur (cliquer pour agrandir).
(Photo LK)

L’outil Recadrage bouge aussi, sur un plan ergonomique, avec des poignées plus visibles et de nombreux raccourcis pour recadrer à partir du centre (touche Alt comme dans Photoshop) ou maintenir un ratio hauteur/largeur constant (Shift). La rotation aussi bénéficie de plusieurs modes d’accès.

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L’interface du recadrage (cliquer pour agrandir).
(Photo LK)
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Une grille de composition apparaît lors de la rotation (cliquer pour agrandir).
(Photo LK)

Comme souvent, la nouvelle version affine l’ergonomie. Par exemple, de nombreux panneaux fonctionnels, identifiés par des pictogrammes significatifs, sont désormais composés d’une zone avec des palettes fixes, toujours affichées en haut, suivie d’une liste déroulante de palettes, avec la faculté d’agir sur la répartition entre ces deux sections.

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Les palettes sont réparties dans une zone fixe en haut, dans une zone à défilement en dessous ou déplacées dans la zone de visualisation (cliquer pour agrandir).
(Photo LK)

Lors de l’éditing, pour sélectionner ses images, l’option  Sélectionner Suivante Quand fait passer automatiquement au cliché suivant suite à l’affectation d’une note ou d’une balise de couleur. De petites attentions facilitent la vie, du débutant notamment, comme le doublage optionnel des pictogrammes par du texte. Le choix du niveau de gris de l’arrière-plan de la visionneuse est plus accessible et les raccourcis, personnalisables depuis longtemps, sont plus nombreux, par exemple pour afficher le Masque de mise au point qui est dans l’esprit du focus peaking de nos appareils photo.

Les différentes versions et options d’achat de Capture One Pro 20 pour Mac et Windows sont accessibles ici et disponibles chez des partenaires autorisés. Une version d’essai gratuite de trente jours se trouve ici.

Le logiciel est vendu 349 € en licence perpétuelle ou 29 € par mois sur abonnement sans engagement de durée (24 €/mois avec engagement annuel ou 220 € annuellement). Les versions pour Fujifilm ou Sony valent chacune 149 € ou 18 €/mois en abonnement sans engagement (11 €/mois avec engagement annuel ou 109 € annuellement). La mise à niveau depuis la version 12 vaut 169 €, voire 209 € depuis les versions 11 ou 10. Ceux qui ont acheté le logiciel dans les trente jours précédant le lancement bénéficient d’une mise à jour gratuite.

- Site de Capture One Pro

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