Nikon est sans doute la marque qui offre le plus de choix en zoom trans-standard en vue de constituer un kit avec un boîtier. Le 16-85 mm est celui qui offre l’angle le plus large, 2 mm de moins en focale que les autres optiques qui débutent à 18, cela compte…surtout si la distorsion est bien maîtrisée ! Nous l’avions mesuré en RAW lors de sa sortie, le voici testé en JPG comme les autres kits de ce numéro.
Le Nikkor 16-85 mm cadre comme un 24-127,5 mm en équivalent 24 × 36, ce qui est ttès confortable car il est plus ambitieux que l’ancien 18-70 mm (équivalent 27-105 mm) qui équipait les kits experts il y a quelques années. Il intègre un stabilisateur très efficace, m ais on regrette que sa luminosité ne soit que de f/5,6 en longue focale, une ouverture de f/4,5 comme le 18-70 mm aurait été bien préférable pour offrir plus de fonds flou en longue focale. La formule optique est sophistiquée, avec 17 lentilles en 11 groupes, dont 3 asphériques et 2 verres ED. Il est doté d’un moteur AFS silencieux et rapide et d’un joint d’étanchéité sur sa baïonnette en métal. La retouche de la netteté est facile, mais la bague de mise au point est un peu étroite.
Caractéristiques
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Nous avions déjà essayé cet objectif sur Nikon D300 en RAW et nos mesures en JPG direct nous montrent que les résultats sont très proches, c’est-à-dire globalement excellents !
16 mm :
A 16 mm les angles sont un peu en retrait à pleine ouverture et le rendement baisse un peu à f/16 du fait de la diffraction, mais c’est la seule critique.
24 mm :
Entre f/5,6 et f/11 tout le champ est excellent à 24 mm, mais les autres ouvertures présentent un piqué au sommet du niveau très bon, garantissant toujours une image homogène.
35 mm :
Le profil de piqué à 35 mm est très proche de celui mesuré à 24 mm, les perfectionnistes fermeront le diaphragme d’un cran…mais l’image est toujours très nette et homogène.
50 mm :
Le résultat à 50 mm est extrêmement proche de celui mesuré à 35mm…que dire de plus ? Les zooms heureux n’ont pas d’histoire…
85 mm :
Comme plusieurs optiques de ce comparatif, le piqué diminue un peu à la focale la plus longue, mais la plus grande partie du champ reste au niveau excellent à 85 mm, seuls les angles qui ne sont que très bons de f/5,6 à f/11 marquent un retrait. La diffraction constatée à f/16 est aussi plus préjudiciable à la netteté.
Le vignetage n’est visible qu’à la focale de 16 mm où il atteint 0,8 IL à f/3,5 mais on en verra des traces dans les angles (0,2 IL) jusqu’à f/8 et au-delà. Aux focales suivantres il est négligeable. L’aberration chromatique reste un peu élevée à 16 mm (0,7 pixel) et surtout 85 mm (1,3 pixel), on obtiendra de bien meilleurs résultats en RAW malgré la correction automatique appliquée par le boîtier, mais le défaut est très localisé dans les angles extrêmes, et quasiment invisible aux focales moyennes. La distorsion est un point fort de cet optique, par exemple par rapport au 18-105 mm : à 16 mm elle se situe en dessous de 1%, en barillet régulier et facile à corriger ; elle s’inverse à partir de 22 mm environ pour prendre une forme en coussinet moins naturelle à l’œil, mais les valeurs de déformation mesurées restent inférieures à 0,5% à toutes les focales, et seront donc peu gênantes en pratique.
La combinaison constituée par le D300 et le 16-85 VR est la meilleure de ce comparatif, mais c’est aussi la plus coûteuse. On regrette alors l’ouverture limitée à f/5,6…les zooms Nikon « expert » des grands anciens étaient des 3,5-4,5 !
On aime :
excellent piqué
plage de focale très efficace
On aime moins :
manque de luminosité en moyenne et longue focale
un peu d’aberration chromatique en JPG