Depuis un an, ACDSee version standard ou professionnelle, ont été rejoints par la version Ultimate. En 2015, pas de quatrième larron, mais une flopée de nouvelles fonctions, dont l’introduction des actions – des scripts d’automatisation pour les éditions Pro et Ultimate – plus la prise en charge des Raw à la sauce Fujifilm X-Trans.
ACDSee Ultimate 8 avait ouvert la porte aux calques fin 2015. Cette année, ce sont les calques de réglages qui apparaissent et restent l’apanage de cette mouture la plus complète du trio. Nous parlerons peu de la version standard d’ACDSee, le dix-neuvième, qui ne travaille pas en 64 bits, ignore l’édition non destructive, les corrections optiques et d’une manière générale les ajustements les plus pointus.
Les collections, enfin !
La version Ultimate bénéficie d’une singulière évolution, la faisant passer à un niveau supérieur puisqu’elle s’ouvre à une fonction de catalogage. Certes, il y a depuis longtemps une base de données sous-jacente engrangeant les vignettes, les mots-clés et autres infos, mais l’axe de visualisation était l’arborescence des supports de stockage. Maintenant, les photos (et les vidéos) peuvent être introduites dans un catalogue servant de base au visionnage dans un nouvel onglet, opportunément nommé Photos. Offrant une vue calendaire par jour, mois ou année, différente de la vue calendaire qui existe déjà.
Les fonctions d’organisation s’enrichissent avec les Collections, les Groupes de collections et les Collections intelligentes, ces dernières automatiquement alimentées quand les photos répondent à des critères précis, établis sur la base de leurs métadonnées. S’ajoutent des filtrages, soit prédéfinis, soit spécifiés par le photographe. On note aussi la prise en charge des fichiers stockés sur le nuage OneDrive de Microsoft, qu’il serait urgent d’étendre à d’autres comme Dropbox ou Google Drive.
En matière de retouche on ne s’étonnera pas de voir apparaître le filtre anti-brume et, enfin, la prise en charge des Raw X-Trans de Fujifilm. L’examen rapide de quelques images présentant des structures fines et répétitives montre un dématriçage dénué de moiré. À confirmer de près lors d’un futur banc d’essai. Ce module de développement intègre aussi la correction automatique de la distorsion, et parfois des aberrations chromatiques également sur la base d’un profil relevant de l’appareil photo et de l’objectif, avec une application automatique quand l’image passe par ce module. Dernier point, la prise d’Instantanés pour revenir à des phases intermédiaires du traitement.
De nouveaux types de calques
Le passage dans le module Édition dévoile la venue des calques de réglages, avec masque et modes de fusion. Il est ainsi facile de contraindre un ajustement à une zone de l’image et d’appliquer une autre correction dans une autre portion, tout cela restant modifiable à l’infini, car enregistré dans un fichier à l’extension « .ACDC », l’équivalent du « .PSD » de Photoshop. ACDSee inaugure la création d’Actions qui enregistrent dans un script les manipulations effectuées. Ce module intègre encore plus de filtres et effets, ainsi qu’un réglage Skin Tune qui agit sur la brillance et le lissage de la peau, loin de la précision d’un logiciel spécialisé, mais pas inutile. La prise en charge des moniteurs 4K est effective.
Voilà qui est énorme pour une nouvelle version. Ce qui, ajouté aux fonctions déjà présentes, offre une solution de plus en plus complète pour gérer son flux de travail, y compris au niveau sauvegarde avec une commande de synchronisation « horodatable » qui fait défaut à ses concurrents. Manque juste le regroupement dans un onglet de l’ensemble des commandes de sortie disséminées ici et là (export, impression, galeries HTML, diaporama, création de Zip…), pour rendre l’interface plus cohérente de ce point de vue.
La version Pro ne dispose pas des calques (photomontage et ajustement) et des atouts qui en découlent, comme la gestion de la transparence. ACDSee 9 vaut 59,99 $, la version Pro passe à 99,99 $ quand l’Ultimate pointe à 149,99 $. Des versions d’évaluation sont disponibles et c’est à mi-octobre que les versions françaises sortiront du bois. Une version sous OS X qui commence à dater est vendue 29,95 $.
Le site américain d’ACDSee
Le site français d’ACDSee
Le site du distributeur français Avanquest
Messages
1. ACDSee Pro et Ultimate 9 : automatisation du flux de travail, 1er octobre 2015, 17:01, par Malherbe Colmont
Bonjour,
Info intéressante, d’autant que depuis... une journée (rechignant à l’abonnement Lightroom CC, et prévoyant donc de changer de logiciel), je m’essaie aux versions d’évaluation d’Acdsee Pro 8 et Ultimate 8. Ceci dit, votre article ne précise pas si les collections, les prises en charge d’objectifs sont réservées à la seule version ultimate 9 ou si la Pro en bénéficiera également. Les "couches" ne m’intéressent pas vraiment (j’ai Photoshop pour ça). MC.