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Les étranges jeunes filles de Tereza Vlcková

01/06/2008 | Gilles Brige

Elle est l’une des découvertes des Transphotographiques. La jeune photographe tchèque Tereza Vlcková (prononcer « Veltchkova ») est encore étudiante, mais elle a déjà son monde bien à elle : coloré, riche d’ombre et de lumière, fantastique.

Elle est l’une des découvertes des Transphotographiques. La jeune photographe tchèque Tereza Vlcková (prononcer « Veltchkova ») est encore étudiante, mais elle a déjà son monde bien à elle : coloré, riche d’ombre et de lumière, fantastique. Le festival présente trois séries : Two et A perfect day, Elise au Tri Postal, Little garden au Colysée de Lambersart. Si Little garden porte sa patte, il s’agit d’une série de mode à part entière, autour des vêtements créés par son compatriote Ondrej Adámek. Tereza y met en scène de jeunes femmes dans la forêt de Beskydy en Moravie, près de chez elle.

Les deux autres séries, en comparaison, sont purement personnelles. Two est un travail sur le double : des portraits de jumelles, des petites filles. «  Je ne veux pas faire des photos de mode classiques, ce n’est pas le principal sujet de mes séries. Le sujet de Two est l’alter ego. Le double physique ou psychique : le jumeau ou les deux personnes en moi. Est-ce que mon jumeau pense la même chose que moi ? Les petites filles de mes photos ressemblent à des anges – apprêtées, la peau blanche. Mais je me suis efforcée d’ôter toute douceur de leur visage, pour accentuer le côté étrange. Je leur interdis de sourire. Je pense que les enfants sont des adultes en réduction. Dans ma série, certaines sont de vraies jumelles, d’autres des jumelles Photoshop, je vous laisse deviner lesquelles. Je préfère laisser le mystère ! »

Fantastique au féminin

Le spectateur ne peut s’empêcher d’être fasciné et inquiet devant ces petites filles au visage d’enfant et au regard d’adulte. Parmi ses sources d’inspiration, Tereza cite pêle-mêle ses rêves, Sleepy Hollow et Shining. De fait, on pense à du Tim Burton en plus coloré, plus lumineux, plus… féminin. Des illustrations pour livre de contes, effrayants forcément. Pourquoi des filles ? « Les hommes et les femmes dégagent une énergie différente. Les hommes davantage d’agressivité, les femmes, plus de sensibilité, de poésie et d’étrangeté. » La série A perfect day, Elise, qui met en scène de jeunes adolescentes en lévitation sur des collines, est plutôt empreinte de poésie. Elise, en référence à l’Alice de Lewis Carroll, par homophonie.

Tereza photographie ses modèles en Raw avec un EOS 5D et le zoom Canon EF 24-70 mm f/2,8L USM, en mêlant lumière naturelle et artificielle, développe sous Digital Photo Professional et travaille la tonalité sous Photoshop. Son prochain projet : des intérieurs à la David Lynch, où les cauchemars sortent de la nuit et où les pièces changent de place…

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