La troisième génération du Nikon 1 pour experts serait-elle la bonne ? La marque jaune a en tout cas sérieusement revu la recette de son hybride, le 1 V3 se rapprochant à la fois du style de ses petits frères et des fonctionnalités de la concurrence.
Si Nikon a rapidement trouvé la forme de ses hybrides grand public (le J3 garde un air de famille avec le J1), les modèles experts se cherchent depuis leur lancement. Après un V1 paradoxal et un V2 plus classique (et enfin équipé d’un accès direct aux modes PSAM), le V3 change à nouveau de recette : plus lisse et moins torturé, dépourvu de viseur, il se rapproche de concurrents comme les hauts de gamme Olympus Pen.
La principale évolution en ce sens est l’intégration, « enfin ! » diront les impatients, d’un écran tactile et orientable. Ce n’est pas la seule retouche ergonomique attendue : le V3 s’offre une deuxième molette de réglages et deux boutons à la fonction personnalisable, et une poignée optionnelle pourra ajouter une molette et un bouton supplémentaires.
À l’intérieur, le V3 fait également l’objet d’une bonne refonte : l’électronique est basée sur un capteur inédit de 18 Mpxl - la taille demeure en revanche identique aux précédents Nikon 1 - et un processeur Expeed 4A (le 1 V2 intégrait l’Expeed 3A). Comme le V2, le V3 filme en Full HD à 60 images par seconde. Un mode ralenti en HD 720p à 120 images par seconde est également proposé et la rafale atteint 60 images par seconde, ou 20 images par seconde avec autofocus continu.
Des filtres supplémentaires ont été ajoutés, de même que quelques fonctions plus gadget mais toujours bienvenues comme les filtres créatifs modifiables, la capture automatique d’images en pleine définition pendant l’enregistrement d’une vidéo, etc. Une connexion WiFi apparaît également, offrant aussi bien transfert de fichiers que commande à distance.
Enfin, comme la plupart des compacts à objectifs interchangeables avancés, le 1 V3 peut recevoir un viseur optionnel, électronique de 2,36 Mpts. Cependant, l’esthétique de l’appareil et sa compacité en souffrent et cela ajoute 299 € à l’addition…
Or, celle-ci est salée d’origine : le Nikon 1 V3 devrait coûter 899 € en kit avec le nouveau 10-30 mm électrique. C’est un peu plus cher que l’Olympus E-M10, qui propose bien des fonctions intéressantes et intègre un viseur, et beaucoup plus que le Sony Alpha 5000 qui, il est vrai, n’a pas d’écran tactile et est fonctionnellement plus classique.
Le Nikon 1 V3 se rapproche sensiblement des standards du segment, adoptant enfin un écran orientable, une interface tactile et une connexion WiFi par exemple. La nouvelle électronique apporte une nette amélioration de la rafale et de la vidéo ; globalement, le V3 paraît plus à même que ses prédécesseurs de se tailler une place dans le cœur des acheteurs d’hybrides avancés. Reste un point où le bât blesse : le tarif est sensiblement plus élevé que la plupart des concurrents, pour un appareil dont la qualité d’image reste à prouver — à ce jour, les petits capteurs des Nikon 1 ont toujours été inférieurs aux Micro 4/3 et APS.