Pentax surprend souvent. Pas toujours pour le bien en matière d’hybrides, alors que ses reflex occupent une place originale. Et le K-30 est bien parti pour rejoindre les K-r et K-5 sur le piédestal.
Le K-30 arbore un look rentre-dedans, viril, presque baroudeur. Et ce n’est pas pour rien, car ce reflex vendu nu 799 € emprunte nombre d’atouts du K-5, à commencer par une fabrication tropicalisée ! Quatre-vingt-un joints protègent ce boîtier mêlant l’acier inoxydable et l’alliage de magnésium, faisant barrière aux poussières et aux projections d’eau. Du jamais vu à ce prix. Le parcours des caractéristiques montre que ce modèle, qui à notre avis ne sera pas l’entrée de gamme de la marque, mais plutôt un modèle intermédiaire situé entre des futurs « K-quelque chose » à 24 Mpxl et un hypothétique appareil vendu 600 €. Le capteur est de la génération 16 Mpxl, dont le comportement est maintenant connu et qui est exploité ici jusqu’à 25 600 Iso. Il est bien sûr stabilisé. Pour la visée, Pentax emploie un pentaprisme en lieu et place du pentamiroir souvent utilisé dans cette gamme de prix, avec un cadrage à 100 %. Et le LiveView offre le contrôle de la mise au point par une loupe et par la fonction peaking (introduite sur l’hybride K-01) de mise en évidence du micro-contraste. Reste que ce LCD de 3"/920 kpts, n’est pas orientable. Dommage, car la vidéo est de type Full HD (H.264) avec un contrôle du niveau d’enregistrement et une prise micro externe. On remarque aussi que la sortie HDMI est curieusement absente. Une économie de bout de chandelle.
L’obturateur monte au 1/6000 s et les rafales pointent à 6 im/s, pou r21 Raw et 176 Jpeg. L’autofocus est le nouveau Safox IX+, que Pentax qualifie de « plus rapide et plus précis », reposant sur onze collimateurs, dont neuf en croix. Comme le K-5, le K-30 présente deux molettes et comme le K-r, il dispose d’une double alimentation, un accu Li-Ion ou quatre piles AA, à placer dans un berceau vendu en option. Le double horizon virtuel est aussi proposé.
Les fonctions numériques comportent les personnalisations d’image, la réduction du bruit, des aberrations chromatiques et de la distorsion, les filtres et effets numériques, l’HDR, la compensation des ombres, la surimpression, la conversion des Raw en Jpeg. Un intervalomètre intervient en photo, mais aussi en vidéo. Le K-30 se présente donc comme un appareil intermédiaire à vocation très experte, avec de nombreuses fonctions de personnalisation, la mémorisation de cinq configurations utilisateurs et le paramétrage de plusieurs touches. Et le pilotage sans fil de flashs distants depuis le flash intégré (NG 12, 100 Iso) est toujours de la partie.
La commercialisation interviendra fin juin, dans les configurations suivantes :