Jusqu’au 24 décembre, la galerie Thierry Bigaignon accueille Sur Paris. L’exposition dévoile des toits parisiens capturés à la chambre 4 x 5 par Alain Cornu. Rencontre avec le photographe adepte de natures mortes et de paysages.
Le Monde de la Photo : Présentez-nous Sur Paris...
Alain Cornu : Après avoir beaucoup travaillé sur la nature, j’ai entamé cette série en 2009. Elle comporte à ce jour environ deux cents images des toits de Paris photographiés la nuit. L’histoire de Paris me passionne et ces photos racontent ce qu’est la ville aujourd’hui. J’ai voulu la voir différemment et la montrer sous un autre angle. Après coup, je me rends compte que mes images s’inspirent de la poésie de Verlaine ou encore des photographies de nuit de Brassaï.
MDLP : Comment travaillez-vous ?
Alain Cornu : Lorsque que je pars photographier les toits c’est comme si j’entamais une mini expédition. D’ailleurs, je porte des chaussures de montagnes ! Je travaille avec une chambre photographique 4 x 5 inches, un appareil grand-format. Avant de l’installer, j’utilise un cadre pour délimiter ce que je vais photographier. L’installation et la prise de vue prennent 10 à 15 minutes. Même si ce processus semble long, je dois être réactif car je dépends des lumières de la rue, des lucarnes, des appartements ou des parties communes qui s’illuminent ou s’éteignent. La plupart du temps, tout se passe bien car avant la prise de vue, je fais des repérages pour jauger la faisabilité. Je reste cependant dépendant de la météo. Certains soirs il peut pleuvoir alors que ce n’était pas prévu.
MDLP : Choisissez-vous ces toits ?
Alain Cornu : Je ne choisis pas car c’est assez compliqué d’accéder à un toit. Je suis plutôt dans une démarche opportuniste. Le plus souvent, on me propose un accès et si je ne connais personne dans la copropriété je ne peux pas prendre de photos. Dans tous les cas, ce qui m’intéresse, ce sont les toits du quotidien. Ceux qui vont donner sur une cour ou qui ont un travail de zinc incroyable. Les toits des monuments se rapprochant de la carte postale m’intéressent moins car les plus beaux endroits ne donnent pas forcément les meilleures photos. Je préfère être dans la réalité de la ville avec tout ce que ça comporte d’esthétique.
MDLP : La série comporte des images de la Tour Eiffel de nuit dont l’éclairage est protégé par le droit d’auteur. Comment avez-vous géré les autorisations ?
Alain Cornu : J’ai dû demander des autorisations aux monuments et aux bâtiments officiels lors de la publication du livre consacré à la série. Le livre étant diffusé, c’était donc nécessaire. Mais je n’ai pas rencontré trop de difficultés dans ma démarche. Pour les immeubles anonymes je n’ai pas eu besoin d’autorisations.
MDLP : Quelle est la part de retouche dans vos photographies ?
Alain Cornu : La majeure partie des retouches se situe au niveau de la chromie car la nuit les lumières dégagent beaucoup de rouge et de jaune. C’est un travail d’étalonnage pour que l’ensemble de la série soit cohérente. Mais c’est tout. Je ne veux pas trop intervenir sur l’image en elle-même.
MDLP : Pensez-vous continuer la série ?
Alain Cornu : Tant qu’il aura du film argentique, je vais continuer la série sur les toits à la chambre car mon but serait d’avoir une vision globale de Paris quartier par quartier. Je ne veux pas changer ma façon de faire car j’aime la cohérence qu’apporte une esthétique choisie. Une étape importante est le livre sur Paris que je viens de publier en auto édition et pour lequel j’ai mis en place un financement participatif sur la plate-forme Kisskissbankbank. Il sera bientôt disponible sur mon site ainsi qu’à la galerie Thierry Bigaignon.
Propos recueillis par Sandrine Dippa
Informations pratiques
Sur Paris
Jusqu’au 24 décembre à la galerie Thierry Bigaignon
9 rue Charlot, 75003 Paris
Crédit image d’accueil : Alain Cornu
Messages
1. Un sommet ces photos Alain Cornu : « Ce qui m’intéresse, ce sont les toits du quotidien » , 15 novembre 2016, 14:41, par eric
Superbes photos ! Un photographe qui a de la hauteur et qui manipule aussi bien les nouvelles formules financières que la bague de mise au point.
Tchuuut, mais il ne faut pas le dire trop fort, iciiii sur ce site, on a le club anasthasie, ou c’est peut être la même personne qui a une vision assez unique de la liberté d’expression. Donc, je ne dis pas trop fort que l’oeuvre sur les toits est superbe, ... tchuuuut, ils sont lá, ... ils regardent, ils lisent, ... ils censurent, ... C EST LA PENSEE UNIQUE, comme pas mal de californiens ... ...
2. BRAVO POUR L ARGENTIQUE Alain Cornu : « Ce qui m’intéresse, ce sont les toits du quotidien » , 15 novembre 2016, 14:45, par eric
Et BRAVO POUR LA PHOTO ARGENTIQUE, ON EN FAIT AUSSI, ... CERTAINS ... ICI, MAIS IL FAUT PAS LE DIRE ... ..... TCHUUUUT, .... ILS SONT LÁ ... ...... C’EST LA CENSURE.
3. Alain Cornu : « Ce qui m’intéresse, ce sont les toits du quotidien » , 15 novembre 2016, 17:30, par Louis ou moi,
L’on peut apprécier le thème, les clichés, et le travail à l’ancienne d’Alain Cornu sans vouloir, ici, se rendre (in)intéressant comme Eric, le pollueur.
Merci Mr A. Cornu de m’avoir procuré du plaisir à retrouver, avec un peu de nostalgie, je le concède, un horizon de mon enfance parisienne.
4. Alain Cornu : « Ce qui m’intéresse, ce sont les toits du quotidien » , 15 novembre 2016, 22:49, par eric
C’est exactement la perfection qui est mise en valeur avec l’argentique, par exemple valorisée sur www.japancamerahunter.com , un site dédié á l’argentique (beaucoup de connaisseurs du Japon).
On peut imaginer la rigueur de l’exposition et les temps de pose !!!
Elle est repassée, masquée par ses différents pseudos !
Elle a allumé sa torche, symbole de la pensée unique ;-)
Super Chataîgne, c’est toi ?
Pour ces petits symptomes, je te conseille de changer tes charentaises de côté pour éviter de te lever du pied gauche ...
5. Alain Cornu : « Ce qui m’intéresse, ce sont les toits du quotidien » , 15 novembre 2016, 23:18, par Louis ou moi,
Alors là, on a le parano du soir...
Cher Eric, je ne vois pas ce dont vous parlez ? Sincèrement pas du tout ?
Pour votre information, c’est la première fois que j’écris un commentaire ici et vous semblez faire une fixette ou un bon mot hors sujet concernant un revenant caché sous un nouveau pseudo ?
La paranoïa cela se soigne, consultez il n’est peut-être pas trop tard.
Quant à moi, j’ai indiqué à Mr Alain Cornu mon sentiment au vu de ses clichés.
Je n’ai pas l’intention de poursuivre ici avec un persécuté et cette prose sera mon ultime réponse. Point fin.
6. Alain Cornu : « Ce qui m’intéresse, ce sont les toits du quotidien » , 16 novembre 2016, 02:09, par eric
Les miroirs sont en bois. Relisez-vous !
Il vaut mieux effectivement que vous arrêttiez de critiquer les personnes qui s’expriment. Et que vous arrêttiez ce duel, car hormis empêcher l’expression, ... !!!
7. Alain Cornu : « Ce qui m’intéresse, ce sont les toits du quotidien » , 16 novembre 2016, 06:01
Si c’est pour s’exciter autant sur une expo que sur du matos, alors non. Détendez vous les gars. L’art c’est contemplatif, ça sert à se dés tresser. ....
moi, ce que j’aime ici, c’est le jeu des couleurs, assez pastel. Un travail artisanal et une cohérence dans la,démarche, le résultât est plutôt convaincant et intéressant même pour les non parisiens
8. Alain Cornu : « Ce qui m’intéresse, ce sont les toits du quotidien » , 16 novembre 2016, 08:50, par eric
:-) ;-) ;-)
9. Alain Cornu : « Ce qui m’intéresse, ce sont les toits du quotidien » , 16 novembre 2016, 13:03
Bonjour, j’ai une question :
Alain Cornu parle de retouches de chromie... Ces "retouches" ont elles été faites en postprod donc à partir d’un scan ou directement à la prise de vue par filtrage (vous vous souvenez, les gélatines, le porte-filtre Wratten...) ? Merci.