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Flagg’it : poser des repères vidéos en temps réel

Materiel
10/12/2014 | Benjamin Favier

Il ne s’agit encore que d’un projet. Pour qu’il aboutisse, les deux ingénieurs français qui en sont à l’origine ont choisi la voie du financement participatif. But du concept : faire gagner du temps lors du dérushage.

La problématique n’est pas seulement connue des professionnels : une fois devant son écran, on se rend souvent compte qu’on aurait dû arrêter l’enregistrement plus tôt, histoire de ne pas perdre de temps pour trouver la bonne séquence. Or, il n’est pas toujours possible d’agir pendant un tournage, notamment avec une caméra d’action dénuée de télécommande ou parce que l’on est trop concentré pendant une action. Deux jeunes ingénieurs français, Lucas Valverde et Alexandre Thevenot, basés à Toulon et férus de sport de glisse, ont eu l’idée d’un dispositif servant à placer des repères à tout moment pendant le tournage ; elle leur est venue au cours de leurs deux années passées au Québec, sur les pistes enneigées en altitude.

Flagg’it – que l’on pourrait littéralement traduire par « baliser » – est une sorte de télécommande destinée à être portée au poignet. Si elle ne permet pas de déterminer des points « In » et « Out », délimitant une séquence sur la ligne de temps (timeline) d’un logiciel, son but est de placer des repères sur des temps forts, donc avant, pendant ou après une action que l’on souhaite conserver, pour gagner du temps au montage. Ce, par une simple pression sur l’icône orange. Les balises sont enregistrées en interne, et il est possible d’en stocker plus d’un millier. Leur suppression s’effectue via le logiciel dédié, une fois l’accessoire connecté en USB à un ordinateur (Mac, PC, Linux). La recharge s’opère également par ce biais (autonomie estimée à une cinquantaine d’heures).

Pas que pour les caméras d’action…

Encore en phase de bêta test, Flagg’it fonctionne avec tout appareil doté d’un microphone. En effet, ni câble, ni WiFi ou Bluetooth ne sont nécessaires pour synchroniser l’accessoire avec un boîtier. Cela passe par le micro, comme l’expliquent les concepteurs : « Flagg’it émet une séquence sonore enregistrée par la caméra. Notre logiciel la retrouve ensuite par un traitement de signal, qui détermine le décalage temporel entre les deux dispositifs. » Une fois la synchronisation effectuée, il n’y aurait pas de limitation de distance, ce qui le rendrait opérationnel avec un boîtier embarqué dans un drone, par exemple. Annoncé comme étant étanche, il devrait mesurer 3 x 5 x 1,5 cm et ne peser que 15 g.

Campagne en cours

Si le gain de temps en post-production est la principale raison d’être de cet accessoire, il faudra néanmoins d’abord passer par le logiciel dédié. En cours de développement, il sera proposé au téléchargement aux possesseurs de Flagg’it. À terme, les ingénieurs envisagent d’étendre leur solution sous forme de module externe pour les intégrer à des logiciels de montage phares comme Final Cut Pro X et Adobe Premiere Pro.

Encore faut-il que les fonds nécessaires soient recueillis pour que la production voie le jour. Cela passe par la réussite de la campagne de levée de fonds collaboratifs actuellement menée sur Indiegogo (objectif fixé à 50 000 $). Si tout va bien, la production débutera dès janvier et la commercialisation interviendra à l’issue du premier semestre. Le prix de vente TTC visé dans le commerce est de 63 €.

- La campagne de financement en cours sur le site Indiegogo
- Le site de la start-up

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