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Olivier Laban-Mattei

technique
05/07/2009 | Benjamin Favier

Il fut parmi les rares photographes à transmettre des images du soulèvement populaire en Iran, à l’issue de l’élection présidentielle controversée, le mois dernier. Photographe permanent à l’AFP, il se multiplie sur tous les fronts. Les plus chauds, surtout.

Gaza, Irak, Birmanie, Géorgie… À 32 ans, Olivier Laban-Mattei a couvert les conflits les plus sanglants de ce début de siècle. Photographe titulaire à l’Agence France Presse depuis quatre ans, le photographe d’origine corse semble toujours plus avide d’action. Il aurait pu être laborantin. Il a opté pour une vie plus trépidante. Plus risquée.
Comme il l’a confié à notre collaborateur Gilles Klein, dans le Profil qui lui est consacré, à paraître dans le numéro 18 de MDLP, le 22 juillet prochain, il n’hésite pas à employer tous les recours possibles pour arriver à ses fins. Ainsi, l’année dernière, il obtient un visa touristique en Birmanie avec sa compagne Sophie, rédactrice à l’agence, et effectue un reportage sur les ravages d’un cyclone. L’AFP n’avait pu lui obtenir un accès, barrée par la junte militaire du pays. Ce reportage lui vaut le troisième prix dans la catégorie Actualité générale, au palmarès du prestigieux World Press Photo.

Si tu n’es pas assez près…

Dans la pure tradition des photojournalistes, Olivier aime se trouver près de son sujet. Influencé par les images de la guerre du Vietnam, il va au contact, même lors des événements les plus sanglants. Dernier en date, le soulèvement populaire dans les rues de Téhéran, à la suite de la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence iranienne. Alors que la majorité des journalistes étrangers est priée de quitter le pays, leur visa n’étant pas renouvelé, lui, peut rester. Il vient à peine d’arriver. Résultat, des images d’une violence incroyable, qui en disent long sur l’émotion du peuple iranien. Il prend également soin de photographier le camp des partisans du président de la république islamique. Des scènes de joie rarement publiées en Europe, qui font froid dans le dos : on lit des messages tels que : «  Notre guerre prendra fin avec la prise du territoire palestinien. » On peut voir 74 clichés de cet épisode tragique sur le site du photographe, dans la galerie Green Insurrection.
D’autres séries illustrent le professionnalisme de Laban-Mattei, de part la diversité des points de vue adoptée, mais aussi à travers les légendes qui accompagnent les divers portfolios. On découvre une galerie en noir et blanc consacrée au mannequin Adriana Karembeu, ambassadrice de la Croix-Rouge. Un travail plus léger. Comme s’il voulait se rassurer. Se convaincre que malgré toutes les horreurs qu’il vit au quotidien, on peut encore admirer la beauté…

- Crédits photos : Olivier Laban-Mattei

- Le site d’Olivier Laban-Mattei sur photoshelter.com

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